Si vous avez loupé les cours de finance de votre cursus universitaire CIPAV+5 et que vous souhaitez vous informer d'une nouvelle manière dont les gros poissons nous bouffent, nous les petites crottes de l'océan, The Inside Job est un résumé très concis de la vie de requin en milieu financier. Mis à part de sombres tableaux tentant de m'expliquer le fonctionnement des CDO et autres créances toxiques basées sur du vide, j'ai personnellement pas mal apprécié de savoir qu'Obama a repris exactement les mêmes mecs (présents depuis 30 ans) que les gouvernements précédents, oui, ceux qui ont œuvré pour que le marché ne soit surtout pas régulé et qui sont pour certains les anciens dirigeants des boites incriminées... Sick sad world, yes we can ! (ça peut être pratique pour ceux qui ne lisent pas la bonne presse... tout le monde... ah merde... tu m'étonnes qu'on en soit arrivé là)
Inutile de vous dire que y avait du costard à tous les étages et de la cravate rayée à foison parmi les intervenants, comme cette parfaite tête de tib que vous pouvez voir ci-contre. La bafouille, le cafouillage, le déni, la suée du front, la langue de bois, le mensonge pur et simple ou le détour grotesque vers un autre sujet étaient de rigueur face aux questions directes du réalisateur, ce qui facilitait grandement l'aversion envers les méchants.
Ensuite, pour changer de sujet, tout en restant dans la même bassine d'eau croupie, j 'ai entendu ce matin aux infos que le déficit de l'Etat français est noté AAA (indice de sécurité le plus élevé sur les marchés financiers, indiquant qu'on peut investir sans craindre de perdre ses billes en or), mais il se trouve que, hasard des coïncidences, The inside Job nous montrait justement combien les organismes de certification étaient verreux comme des vieilles pommes flapies et totalement en bizbiz avec les boites qui se faisaient du fric sur des créances pourries (comprendre alors un déficit français pourri?).
A part ça, DSK et Christine Lagarde font vraiment honneur à la langue de Shakespeare, ça change du nabot gesticulant si franco-français-doyouwantmetogobacktomyplane-casse-toi-pauv'con. Passées ces quelques éloges, The Inside Job se présente, formellement, comme un vulgaire powerpoint de congressiste en nœuds serrés pour neuneu wannabe smart butiwillvotesarkozyagain. La musique omniprésente est encore plus saoulante qu'un concert d'ascenseur de Richard Kledermann et la pauvreté en images d'archive se voit compensée par des plans en hélico sur les tours de verre de la finance américaine (sur deux heures, ça finit par gonfler). Le seul point fort du film est que le réal est si bien documenté qu'il ne se fait avoir par aucun de ses interlocuteurs ; autrement les informations powerpoint sont si lourdes en sigles et le parcours fléchés sinueux qu'à la sortie on ne retient rien... Ah si, "ils sont tous pourris". Car finalement c'est la seule motivation du réalisateur : nous dresser un portrait racoleur de ces financial dumbs, façon Zone interdite. "EN EXCLUSIVITE": une maquerelle de wall street se confie..." pour nous dire quoi ? Les banquiers et les traders dépensent des fortunes en putes, coke et gogo gadgets... Quel scandale... C'est pour cela qu'ils ont fait joujou avec l'argent. Encore une fois, Ferguson était si bien préparé qu'il pouvait se passer de ce détail. Il nous explique à nous les Européens (entre autres) que nous avons su appliquer les mesures adéquates face à la crise, contrairement à Obama. Ferguson a rêvé, mais il y croit. Puis enfin il tente de nous ramener sur le campus des grandes facs américaines pour dénoncer la corruption des profs, qui touchent des "à côté" astronomiques et mettent de la merde dans la tête des étudiants les plus favorisés. Contrairement aux pauvres (que l'on entend peu dans le film) qui ne peuvent plus aller à l'école.
Alors pour nous consoler avec un plan tournoyant (à la Michael Bay) sur la Statue de la liberté au levé du jour, Charles Ferguson nous rappelle, assisté de la voix pleine d'espoir de Matt Damon, qu'en s'accrochant on va y arriver et que c'est un combat qui vaut la peine d'être mené... Oui... mais lequel ? Et comment ?...
Alors pour nous consoler avec un plan tournoyant (à la Michael Bay) sur la Statue de la liberté au levé du jour, Charles Ferguson nous rappelle, assisté de la voix pleine d'espoir de Matt Damon, qu'en s'accrochant on va y arriver et que c'est un combat qui vaut la peine d'être mené... Oui... mais lequel ? Et comment ?...
created by 72 hours and also you know what it costs everyone cheaply.
RépondreSupprimerOrdinarily place your cooking pound concerning the most competitive shelf model and let out that can limber up after you preheat all your stove.
Complex it just needn't be performing.
my site :: walmart large convection oven ()