30 septembre 2010

Piranhas 3D - Alexandre Aja - 2010

Après Mirrors, Aja/Levasseur Production nous présente le premier film hollywoodien qui a hérité de l'humour de Jean-Marie Bigard : Piranha 3D.

Nettoyez les branches de vos lunettes avec la lingette (pas les verres). Enfourchez-les et c'est parti pour 1h30 de grand n'importe quoi servi avec décontraction, bonne humeur et 1000ème degré. Si j'ai bien compris... un vieux pêcheur jette une bouteille de bière à l'eau, on la suit en 3d tomber dans l'abysse de la rivière. Une fois sur le tas de déchets, la bouteille fais déborder la vase et provoque une faille "océanique". Le petit vieux se retrouve aspiré telle une crotte dans un siphon de W.C. (c'est la punition du pollueur). Une fois à l'eau il se fait attaquer par une horde de piranhas préhistoriques dans une séquence où on distingue mal l'horreur. Ce n'est interdit qu'aux -12 ans. Le ton est donné.

Piranha c'est avant tout l'histoire de Jake, un bouseux looseux, qui ne veut pas rater spring break. Il y retrouve son amour de toujours, Kelly, une étudiante plus attirée par les concerts en backstage que le baby-sitting. Jake ment à sa mère et préfère faire des repérages avec un réalisateur de porno plutôt que de garder ses petits frères. Les piranhas attaquent, les gentils s'en sortent. Fin de l'histoire.

Les réacs primaires verront en Piranha 3D, le premier film qui utilise la 3D pour ce qu'elle est, une invention de parc d'attraction. Mais pour Alexandre Aja, faire ce film est un plaisir coupable et il nous fait quelques rappels pour prouver à M. Cameron qu'il a tout compris à la 3D.
Premier plan sur un paysage rocheux tout en profondeur (à la Avatar), léger travelling avant sur un ponton avec un canoë qui s'éloigne (comme dans tout thriller qui se respecte) et le summum... Un ballet aquatique entre les deux porno stars sur fond d'Opéra de Lakmé, c'est du Fellini en 3D quoi ! On vous le dit Aja a tout compris. Un scénario qui file droit, une mise en scène bien moins prenante que La Colline a des yeux et le grand Haute Tension (qui est à la nouvelle vague gore française ce qu'était A bout de Souffle à l'autre bande à part).
Mais le grand final de notre attraction n'est donc pas la chute de cette escapade pornographique mais la mise à mort de toutes les tibs du spring break de catho (si vous voulez voir des partouses sur la plage regardez plutôt zone interdite, ce film est interdit au -12 ans je le répète, donc le léchage de nichons c'est avec le maillot).
Aja nous délivre donc son message d'auteur : "Spring break c'est pour les cons !" Ben oui car au final il n'y a pas que les piranhas qui tuent des gens. Vive la panique. Doit on reprocher à Aja de n'avoir jamais pu profiter de spring break ? Y a-t-il une mise en abime entre Aja et le réal de porno qui se complait dans son métier de vice ? Je laisse la parole à mon acolyte anonyme.

Rrrrrron piiiiichhh- Hein ? Ah oui ! C'est moi ! Hum.
Alors, on m'a dit de dire que y avait des références aux Dents de la mer (facile), à Retour vers le futur (au niveau du casting), à Alien (en terme de larves), à Braindead (là je sais pas) (l'hélisse de bateau en guise de hachoir) , aux Gremlins (moui, si on veut).
Maintenant, que pensé-je de ce fin opus cinématographique ?
A force de voir des pouffes se trémousser en maillot et des têtes d'american tib boire de la bière et devenir fous face à trois trous de cellulite, j'ai été surprise de voir que ceux qui survivent, c'est ceux qui portent des vêtements.
Ensuite, se faire coincer les cheveux (dans une hélice ou dans la gueule d'un piranha) c'est pour punir la propriétaire de la toison de pas s'être fait une queue de cheval ou bien ? Aja a sans doute fait financer son film par les salafistes (d'où la morale sur le port de vêtements décents en toute circonstance cité plus haut !).
Cela dit, si on pense à la scène où les plongeurs se font roucher jusqu'à l'os, ma théorie ne tient plus. Parce qu'ils portaient un burkini jaune pour explorer le lac... Passons. D'ailleurs si quelqu'un peut prévenir Gabrielle Solis de Wysteria Lane que son mari s'est fait becqueter par des piranhas, ce serait sympa.
Oui donc au final tout le monde meurt, mais pour répondre aux questions de TatiBambou, pourquoi reprocher à Alexandre Aja de n'avoir jamais participé à un Spring break ? C'est pas de sa faute et de toute façon ça coûte cher en alcool. Pour ce qui est de la mise en abîme dans le lac, tout dépend si Aja aime se baigner en moule-boules ou pas. Rideau.

27 septembre 2010

Happy Few - Antony Cordier - 2010

Anthony Cordier est juge, ou flic, mais pas réalisateur. Ou alors il est très mal conseillé, en plus d'être injustement financé pour un film aussi daubique et so frenchy-CarlaBruni. Tib-O-Rama est en passe de devenir un blog anti cinéma français, c'est quand même dommage, c'était pas le but.

Revenons-en à notre poignée d'élus, deux couples : Rochdy miammiamsliourp Zem et Marina "J'fais rire à chaque ..." Foïs face à Nicolas miam Duvauchelle et Elodie BoboBouchez. Sur accord collégial, chacune va donc picorer chez le chacun de l'autre et vice versa.
Les deux minettes sont tout ce qu'il existe de moins sensuel dans le monde des bobos, elles arborent d'ailleurs le même ticket de métro (preuve irréfutable de parisianisme visant à exclure l'identification des lyonnaises) (La longueur du poil faisant preuve de personnalité). Certains diront peut-être qu'au moins, on nous épargne les éternelles bombes sexuelles auxquelles il est impossible de s'identifier (mais les hommes ne s'identifient pas au désir des mâles du film), mais là pour le coup, vu la taille de leurs seins, j'aurais aussi pu avoir un rôle (Bouchez à des gros gants de toilette quand même). Personne ne semble vraiment prendre de plaisir (surtout lorsque l'on voit Marina Foïs apprécier un cunni), c'est tout contenu, tout retenu et c'est en ça que le film est totalement dépourvu de sensualité.
Malgré une situation initiale plutôt sympa, l'amitié naissante, la bonne humeur du quotidien piqué par la nouveauté (15 minutes montre en main, je le jure je l'ai regardée pendant environ 1h50), c'est certes très bobo-like (Marina: "Je ne savais pas que la gym était un sport olympique."), mais on s'y attend. Une fois le truc installé, Duvauchelle commence à s'en mordre la tib (avec son lot de suspens) et le film s'étiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiire en longueur pour nous montrer quoi ? L'aventure échangiste, la tib en berne, qui prend l'eau. Ce scénar vide aurait fait un très bon moyen métrage (ou une pub pour meetic échangiste)...
Plus techniquement, même si monsieur parenthèse se chargera de mettre son cube de sel, la réal est convenue, faussement légère, le point n'est même pas toujours bien fait (champs contre champs sur Marina "J'ai" Foisse) (ceci est une contrepèterie très private), la fameuse scène dans la farine est sous-exploitée et pas fameuse du tout (d'un anti-esthétisme redoutable ; Duvauchelle aurait-il eut l'expérience passée de sniffer des culs pleins de poudre ?... ), la scène des téléphones est absolument ridicule ("Avec un boboIphone on peut être relié avec les gens que l'on aime"... Steve Jobs doit adorer) et j'en passe et des meilleures (Oui Roshdy a forcément des parents pauvres vivant en Banlieue HLM, sa mère ne pouvait pas être Rachida Dati). L'intention du film est juste de nous rappeler que l'amour c'est beau, mais ça fait mal ! Je préfère quand c'est dit par Didier Barbelavie et Felix Grave.
Tibotron attend avec impatience un film français digne d'un Tibolux ! Peut-être dans les séances à la maison... à voir.

24 septembre 2010

The Town - Ben Affleck - 2010

Décidément, Boston est une ville chère à Ben Affleck. Après Gone Baby Gone, la première ville de la Boswash (à googleliser) est le théâtre du 2ème long métrage du DareDevil mou dans son cuir.
Exit la cité ouvrière, c'est direction Charlestown, quartier de Boston réputé pour être une ruche à braqueurs. The Town est à nouveau une adaptation, c'est la nouvelle de Chuck Hogan "Prince of Thieves" qui passe à la casserole de l'oncle Ben (y a quoi en accompagnement, du riz ? ahahah).

Une bande de quatre jeunes braqueurs, dont Ben est le cerveau, dévalise une banque et prend en otage la "Bank Manager" (tu connais pas le terme en français ou quoi ? Tu veux retourner en Roumanie, toi aussi ?), une sublime trentenaire (si les conseillères du CIC la villette pouvaient toutes être comme ça... Je demanderais plus d'agios) (ah oui, t'es sûr ? Je vais te couper les cordons de la bourse, moi). Seulement le cerveau du groupe en pince pour elle. Chargé de la surveiller après le casse, il va entretenir une très étroite filature.

Idée bien intéressante, mais le premier pépin c'est Ben, le prince des braqueurs. Imaginez Casimir dans le rôle de Tony Montana...(impossible, Casimir est trop gros pour porter des chemises disco !) l'exagération est voulue mais l'idée est là.
Deuxième pépin (genre pépin de citrouille Halloween) (Allo, Win ? Ici Trouille), Benny nous rappelle explicitement que nous sommes à l'ère des Experts et induit une certaine connaissance des procédures d'investigation chez le spectateur ; seulement il commet lui même la "monumentale erreur". Miss Bank Job (tu voulais pas écrire hand job ?) (non, blow job!) se voit relâchée dans la nature après son interrogatoire par le FBI (elle est considérée comme complice), où elle précise que son permis est dans la poche des braqueurs, donc il savent où elle vit et qui elle est... Bien entendu le brave Benny vient la surveiller mais pas un Fedz à l'horizon. Il faudra attendre la troisième partie pour que John "Mad Men" Hamm (oh ouiiiiiii, Doooooon Drapeeeeer !) se penche sur son dossier (ouais mais attend, c'est pas de sa faute, il a un deuxième job dans une agence de pub, il doit être fatigué, moi je lui pardonne !) pour avoir le déclic.
Ainsi Affleck parvient à conserver la seule réussite dramatique du film, la romance entre le voyou et la brune en tailleur (chabadabada avec un lambda en lada). Car si les flics tombaient directement sur le bandit en filature... y aurait pas de romance (ha oui, ce serait ballot, c'est quand même la moitié du film). Le manque certain de connaissances du milieu qu'il dépeint se ressent dans ce choix cornélien. Un principe dramatique dit (quand il est invité à dîner en ville) qu'une bonne maitrise du réel suffit pour faire tenir une histoire. Donc, Oui ! Affleck manque de ressources pour assumer son ambition de naturisme (hoo, elle est bonne, le naturalisme en prend un coup dans les dents ). Des erreurs de détails comme celle-ci, le film en compte bien d'autres : les jumelles depuis la fenêtre pour mater une maison quadrillée par le FBI... donc dispositif anti-sniper (le reflet des lentilles...) (rhoo, ça c'est clair, avec ses pauvres jumelles en plastoc, le Ben allait faire des reflets de mille mégawatts...) ; Ben Afflask qui échappe aux tirs d'un agent à moins de 10 mètres, planqué dans un blindé (qui aurait pu donc s'appliquer un minimum) etc. Des détails certes, mais le plus gros n'est pas là (ha, ça me rassure, maître Capello du détail policier).
Benny croque un triangle amoureux avec sa girl next door (shootée avec un mouflet sur les bras) et sa brunette de banquière qui ne mène nulle part. Une paternité pour le héros pas très évidente, un amour de jeunesse (la tib d'à côté) qui dès le début assume ce statut. Elle apparait d'ailleurs au début du film dans une sex-scène aussi hardante que Liliane Tibancourt dans playboy (quel connaisseur ! C'est l'histoire du gode en or qui te fait dire ça ?). Benny The Tib acceptant l'avance de sa fuck-friend, la prend assis sur son fauteuil, lui en T-shirt et elle n'a même pas le soutif défait (je vais t'en foutre moi des soutibs défaits, sale pervers)... UN PEU DE DÉSIR MERDE, il tib un coup quand même, c'est pas des vieux ! Hop, la fille de mauvaise vie ressurgit après avoir été éclipsée durant tout le second acte pour nous dire: "Hey tib you si the love triangle?".
Que dire de son postulat de départ ? Il est inséré par des cartons où il nous explique qu'à Charlestown, on est braqueur de père en fils. C'est bien, surtout avec un personnage principal qui a des comptes à régler avec son père taulard (et Ben, tu crois qu'il en veut à son père ?). Seulement là encore, on nous donne un os à ronger et le plus triste c'est de voir le réalisateur s'excuser, via un carton de fin, d'avoir fait un film sur les braqueurs de Boston. Il ne veut contrarier personne (il doit trop regarder le Grand Journal de Canal, c'est tout !).
C'est ça le problème avec Affleck, comme dans son jeu, sa mise en scène n'a aucune force dramatique, sauf lorsqu'il enfonce des portes ouvertes avec sa love story (à la vue du plan final, la salle s'est mise à rire) (ouais, et s'il avait été là, ça l'aurait blessé le pov').

Cela dit The Town n'as pas que des défauts. Jeremy Renner (Démineurs) confirme son talent en frère ennemi nihiliste qui dérape dans la violence. Le lien entre Doug et Jem (Ben & 'Remy's) (oh ! je l'ai comprises qu'en deuxième lecture celle-là !) rappelle Will Huntib. L'un des points forts d'Affleck est de privilégier des acteurs qui ont une gueule d'américain moyen, Rebecca Hall, Renner et surtout Pete Postlethwaite, allez voir Gone Baby Gone pour vous en convaincre.
C'est vrai ! Ce type possède un univers. Mais surtout, le point fort de The Town c'est l'action, rythmée et haletante (oui, j'ai effectivement haleté d'ennui à un moment). Elle offre quelques moments de bravoure au réalisateur malgré une mise en scène confuse par moments (gun-fight dans les sous-sol du stade).

Beaucoup citeront (citron) Heat pour les fusillades sur des flics dépourvus (de... ?) ou la cavale sans issue certaine des bandits ; mais Affleck n'a ni l'esthétisme, ni la force dramatique et ni l'envergure d'un Michael Mann. Bien qu'ayant des points communs avec la chaleur du grand Manitou, Oncle Benny se veut plus classique (à la Clint mais en catégorie débutant). Donc de The Town on retiendra la course poursuite des nones aux fusils d'assaut, un Jeremy Renner plein de promesse et une histoire d'amour plutôt originale qui ne dépassera pas nos espérances (ah je comprends, t'as pas pu voir son cul alors t'es dégoûté, hein, petit cochon !). Continue Benny continue tu tiens ton trèfle à 4 feuilles.

23 septembre 2010

Notre jour viendra - Romain Gavras - 2010

Ode aux cheveux de feu (pour le plaisir de Brice Hortefeux). Raillés pour leur pilosité orange, leur peau laiteuse, leurs taches rousses, leur soi-disant odeur, les roux s'en sont toujours pris plein la gueule (sauf sûrement dans le United Kingdom of Red heads) (là où Brice aimerait les envoyer). Si en plus de ça, on est une pauvre victime du ch'nord, inhibée par des années de maltraitance, aussi bien sociale que familiale, ça n'arrange pas les choses.

Rémy la victime au tapis capillaire blond vénitien quitte donc son foyer et croise la route le Patrick, roux repenti que les années ont transformé en carotte poivre et sel. Les combattants sont sur le ring, la cloche a sonné. Rémy la serpillère contre Patrick le tout puissant. Rémy le fœtus face à Patrick l'initiateur, qui va l'ouvrir à ce que peut-être la vie quand on s'assume et qu'on la prend en main au lieu de subir.

Barthélémy le mou, le fade, le forcé, n'arrivant même pas au genou de Cassel (C'est gentil s'il dépasse la cheville), l'immense. Sur ce postulat de départ, le première moitié du flim est plutôt agréable, entre les Valseuses (tiens, encore ?) et Orange mécanique (elle est un peu tibée par les cheveux celle-là). L'initiateur enfonce les portes, l'initié suit, passif, découvre, se retranche, puis fait caca dans une station essence (c'est le pivot du film). Les rôles s'inversent alors. Et là commence l'interminable fin, où l'on se veut totalement déglingos. L'initié prend les rennes, prophète à l'aube d'un nouveau règne, en route pour la terre promise, l'Irlande. Sur le chemin, c'est la vendetta sanglante, aveugle, aléatoire, (la recherche de l'identitib sexuelle, offre un passage sympa) mais au final, c'est plutôt du n'importe quoi (et c'est la même fin que le bruit des glaçons.... rhoooo Tiiiiiib).

Cela dit, il est difficile de cracher pleinement (on aimerait bien mais il n'est pas français comme les autres ce film) sur un film comme Notre jour viendra, qui a tout de même le mérite de ne pas trop se regarder le nombril, de ne pas être tourné à Paris, de ne pas avoir Kad Merad au casting et de présenter un postulat de départ plutôt original (bien que familier).

22 septembre 2010

La Légende de Beowulf (Director's Cut) - Robert Zemeckis - 2007

Aaattention, aaaattention ! Voici le jongleur en sclip de cuir, l'écorcheur aux abdos de fer, le séducteur en cheveux blonds, le bien nommé Beowulf !*

A l'orée de l'ère chrétienne, pour débarrasser un village danois d'un vilain monstre humanoïde à peau purulente (du nom de Grendel), Beowulf s'engage à l'affronter à mains nues. Mais comme il supporte mal les vêtements parce que ça lui fout de l'eczéma, il se bat carrément à poil (pour être à jeu égal, quel Fair Tib), à grands renforts de chandelles, de bras et d'éléments du décor, pour cacher ce sexe que l'on ne saurait voir. Une fois le monstre occis, il s'en va dans la caverne bricoler Angelina Jolie, la môman du monstre (Athrilblurorhlur ou un truc du genre), tellement belle qu'elle a les seins en or. Seulement, sa mission était de la tuer et non de la culbuter. Grossière erreur Beowulf ! Tu vas t'en mordre la tib !
Le temps passe, les cheveux blanchissent et Beowulf doit gérer deux meufs au château (la reine qu'il avait récupéré du roi précédent, et sa co-épouse un peu plus fraiche, qui ne sont pas au courant que, depuis sa caverne, Athrilblurorhlur ronge aussi son frein).
Beowulf est rongé par le remord, par la violence qu'engendre une renommée gagnée sur un mensonge, et par un fils dragon qu'il faudra bien occire à son tour (en se coupant un bras sous la cotte de maille, d'ailleurs...).
Enfin, le héros n'est plus et passe le relais à son fidèle Barberousse/Gimli : succombera-t-il à son tour à Athrilblurorhlur ? La toupie d'Inception tourne encore...

Bob Zem (pour les intimes, à ne pas confondre avec Bob Zob) et Roger Avary (ex-petite amie de Q.T... Tarrantino pour les nonos) signent ici une relecture contemporaine de la célèbre chanson danoise (oui ! c'était un tib de l'été au 8ème siècle). Ce récit très shakespearien se voit agrémenté de sexe, de bière et de chansons folles (logique, le rock et la drogue n'existaient pas avant à Heorot... HEIN !) ; à tel point que même durant les scènes de bagarre il y en a toujours un qui se balade à poil. Eros et Thanathos dans le même lit en somme. Le director's cut accentue tous ces caractères du film et propose un métrage bien plus débridé. Il ne vous reste plus qu'à vous munir d'une chope, d'un casque en alu et d'un slip en cuir et à scander "Be A Wolf" devant votre écran.

* A ne pas confondre avec son frère jumeau Christophe Lambert qui tourna une sombre réinterprétation du mythe nordique à la sauce Highlander, le Beowulf ici présent est d'animation vêtu.

21 septembre 2010

Intacto - Juan Carlos Fresnadillo - 2001

-"Bonjour, je suis...
- Ah non, désolé monsieur, je ne vous serre pas la main, je risquerais de vous porter la poisse.
- Ah oui ? Nous sommes dans Intacto, alors ?
- Voilà, vous avez compris. C'est vous qui allez courir dans une forêt verdoyante les yeux bandés pour savoir qui est le plus chanceux. C'est aussi vous qui avez dû survivre à un crash d'avion ou à un accident de voiture, sinon, vous ne seriez pas ici...
- Ah oui, effectivement, un jour j'étais dans un parc d'attraction et je suis tombé du haut de la Tib'Extrême. Même pas une croûte. Je comprends mieux c'que je fous ici alors. Et donc, votre film ?
- Bah rien, vous allez rencontrer des gens qui ont de la chance à des degrés divers, serrez-leur la pince et vous pomperez leur chance, pour atteindre un degré croissant de baraka et rejoindre Le jouif, le top du top de la crème des tibs chanceuses (parce qu'il a survécu aux camps de concentration, moué, drôle de hiérarchie).
- Quelle chance de vous avoir rencontré monsieur Tib ! Je commence mon ascension vers la gloire !

Polar fantastib, enigmatib et poétib, Intacto narre la vengeance de Frederico qui après s'être fait porter la poisse par Samuel (le jouif) rencontre Thomas un jeune voleur, seul rescapé d'un crash aérien. Frederico fait sortir Thomas de l'hôpital et l'inscrit au défi des chanceux. Sorte de roue de la fortune se jouant en deuxième partie de soirée. Roulette russe inversée (5 balles dans le magasin, un seul barillet de vide), rester dans une chambre noire, les yeux bandés, en compagnie d'une luciole géante (mon pire cauchemar)... tels sont les nouveaux défis de Thomas.

Max Von Sydow (Samuel, impeccable, car son costume blanc est très bien repassé) est le maître du jeu : il a appris à maitriser sa chance et l'a enseigné à Frederico, qui l'enseigne à son tour à Thomas. Seulement l'amour de Thomas entrant en jeu, les règles changent. Ces règles sont très claires pour le spectateur, comme dans Inception, expliquées sans tutorial lourdingue, la mise en image est le maitre mot de ce film (ça devrait être tout le temps mais bon...). Film certes modeste mais fort d'un scénario très bien construit (les Français doivent en prendre de la graine) et d'une esthétib à en lécher l'écran (les Français ont encore des leçons à en tirer), Intacto nous plonge lentement dans un abime froid où les tibs chanceuses se réunissent (sans contact) pour trouver leur salut... comme le dit un certain fin critique d'Allociné, la chance d'une tib s'arrête à la tib de l'autre.

3 septembre 2010

Le bruit des glaçons - Bertrand (Ta)blier - 2010

Bon soyons très clairs, Bertrand (Sa)Blier ne doit le succès des Valseuses (1974), ni à son talent ni à sa Remington (c'est une montre ou une voiture ? à moins que ce soit une coupe de Rémi), mais seulement à ses acteurs. Car depuis plus de 35 ans, plus rien à se mettre sous la tib. Le bruit des glaçons (en résine pour durer pendant toute une scène) ne changera rien à cela.

Un romancier plus alcoolo qu'écrivain (Jean "joue comme un sapin" Dujardin) voit un jour son cancer (Albert "porte-jarretelles" Dupontel) frapper à sa porte pour l'accompagner jusqu'au trépas. Très beau concept (oui) jusqu'ici, sauf qu'on part des terres de Molière et Rabelais ("Le petit chat est mort !") pour arriver chez Yannick Noah, Laurie (on ice) et Franck Ribéry (aka Tibenfeu) : ce genre de concept finit par vite prendre l'eau (plic ploc). Hé ouiiii, Jean Dusapin dégage sa belle russe pour se taper la vielle bonne, qui elle aussi à un sapin... heu pardon, un cancer bavard. La scène où la bonne révèle à son tour ses sentiments au spectateur est aussi excitante qu'une visite de Geneviève De Fontenay chez le gynéco et servie par un jazz trompette aussi désagréable que burlesque... bref (Et la scène improbable où la bonne se tape le fils tout juste pubère de Dujardin, c'est pas burlesque ?).

Bertrand nous livre toute sa poésie dans un final magistral et surprenant : les deux amants ayant vaincu le cancer (en simulant leur mort durant le cambriolage), s'en vont voguer sur un voilier pour profiter de leur nouvelle liberté. Même les daubes hollywoodiennes ne font plus ce genre de fin. Bravo, bravo... avec un peu de chance il sera même récompensé aux Césars. Vous comprenez toute ma/notre sympathie pour ce réalisateur. Ce dernier doit être un adepte de la mise en scène participative (ah, c'est quoi, dites, m'sieur Tibotron ?), vu le peu de choses qu'il offre et surtout la rude tâche qu'il laisse à ses comédiens. Un Jean Dugrapin complètement ailleurs (j'aurais dit bouffi et mauvais tragédien) et aussi crédible qu'un yogourt en cowboy (remarque ce serait logique, les vaches, le lait, la chaleur de l'Arizona, ça fait du yogourt !). Il joue l'ivresse avec autant de conviction que W. Bush ne joue le président des U.S.A (qui lui fait beaucoup mieux le mec bourré, pour le coup). Albert Dupontib est là où on le connait, il ne prend pas de risques (mais j'aime bien quand-même). Audrey Dana (la meuf de Cody dans Notre belle famille ?) est terriblement pas convaincante, en même temps quand vous entendez le texte poussif et pas crédible pour un sous qu'elle doit jouer, on peut l'excuser. La seule qui arrive à tirer son épingle du jeu c'est Anne Alvaro (Monsieur veut-il que je joue la bonne du début du siècle ?), qui parvient parfois à nous toucher dans son rôle de bonne.

(Attention, grande phrase à noter et à reprendre dans vos soirées mondaines !!) Le Bruit des glaçons est la personnification du cancer du cinéma français. Il représente tout ce qu'il y a de plus agaçant, de mauvais et de répandu dans le cinéma hexagonal : l'éternelle rengaine du concept bien trouvé mais pas travaillé, une mise en scène molle (comme une tib en berne), copie d'un théâtre de marionnettes (celui avec B. Hortefeux qui tape sur des Roms ?), aucune direction artistique, visuelle comme sonore (oh, si à un moment, le rot de la pute russe est super bien mixé), des clichés tellement méconnus de l'auteur qu'ils en sont très mal retranscrits (le paparazzo, le cambriolage...), bref, un cinéma fait par des tibes qui n'ont plus rien à raconter, faute de trop se regarder le nombril.
Et pour clore cette mauvaise expérience, je n'ai qu'une seule chose à dire : qu'est-ce qu'on s'est fait chier !