14 février 2012

J. Edgar - Clint Eastwood - 2012

Je ne peux pas dire que je connaissais la vie de l'homme sur le bout des doigts, ce serait mentir, et le mensonge, c'est très mal... donc on va se fier à la version de Clint sur ce coup.
John Edgar Hoover est donc l'inventeur du premier aspirateur à sac, nan c'est une mauvaise blague destinée aux anglophones...
John Edgar Hoover a été le directeur du FBI pendant 6 présidents américains (Kennedy compris), il menait une petite vie tranquille aux côtés de sa mère, il n'avait ni femme ni enfants, pour cause d'homosexualité sous-jacente et détestait les communistes par-dessus tout.

Mû par la volonté de bouter ces cocos hors des États-Unis d'Amérique ainsi que de défendre la veuve et l'orphelin des bandits à mitraillettes qui sévissaient à l'époque, le modèle d'intégrité J.E. Hoover savait aussi poser des micros pour faire chanter les hauts dignitaires adultères, déformer la vérité, ranger sa parole derrière sa cravate et monter des coups tordus en partant du principe que la fin justifie toujours les moyens.
Les Américains doivent donc à Hoover la création et la pérennité du FBI en instaurant à coups d'inscriptions dans la loi le port d'arme pour les agents, la centralisation des fichiers d'identité fédéraux ou la naissance de la police scientifique (sans lui, point de NCIS, CSI, Julie Lescaut et autres Cold Case).

Le décor est planté. Grosse pièce, quoi.

Pour les nécessités du scénario proposant un aller retour entre les années 60 où Hoover rédige ses mémoires et le passé, de ses débuts au département de la justice (dans les années 20) et sa montée en grade, les personnages principaux ont été vieillis (+ 40 ans). Naomie Watts, la fidèle secrétaire, s'en sort plutôt bien pendant que Di Caprio se retrouve tout bouffi et Armie Hammer complètement engoncé dans sa cagoule en plastoc (avec supplément taches de vieillesse à gogo). J'ai pas du tout accroché, je dirais même que j'attendais impatiemment la fin de ces passages là pour retrouver les agents pimpants et fringants se faire tailler des costards en laine.
La relation amoureuse de Hoover avec son numéro 2, Clyde Tolson, est assez subtilement abordée, l'histoire est vraiment jolie et la prestation de Armie Hammer (qui jouait les cyborgs jumeaux Winklevoss dans The Social Network) n'y est pas pour rien (en même temps, je suis pas sure d'être totalement objective, vu le capital sympathie que je concède à cet acteur).

Et donc au final, bah je me suis fait un peu chier... Vu le nombre de fois où on a tenté d'aller le voir (genre 4, toujours soldées par un échec aux motifs divers), c'est quand même ballot.
La photo sépia est belle et léchée, mais si l'étoffe du personnage a de quoi capter l'attention, la réalisation reste à mon goût un peu trop pépère et académique.

Au suivant !


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