4 février 2012

Detachment - Tony Kaye - 2012

Comment dire... Je me suis pas franchement ennuyée (idem pour mon acolyte qui n'est pourtant pas du genre à supporter ce genre de facéties) parce que le sujet du film, ses acteurs et son rythme sont plutôt bons. Mais j'ai rarement vu de film aussi prétentieux en termes de mise en scène et de réalisation. Ça gâche tellement tout putain ! Unbelibobeul.
Rien que par exemple la scène de la photo là, les deux personnages se retrouvent, discutent et finissent pas sortir du cadre, vers la gauche et la caméra zoom où ? sur le mur... Mais c'est quoi cette idée pourrie ? C'était trop moche !
Et encore je parle pas des flous/net/flou, des fausses interviews de profs et du journal d'Adrian Brody face caméra, on dirait qu'il nous parle en live de son placard genre éclairé à la bougie, des inserts de photos en noir et blanc (censées être celles de la petite élève grosse qui est mal dans sa peau à cause que son papa comprend pas sa fibre artistique) qui ne servent à rien et n'ont aucun intérêt esthétique... Bref, j'ai des idées de mise en scène pas top et je les mets toutes dans mon film, comme ça en vrac et en plus je me regarde filmer quoi ! Pour la dernière partie, on dirait quasi du Valérie Donzelli.

Du coup pour ce qui est du sujet, c'est l'histoire d'un prof de littérature remplaçant en (ce qu'on appellerait nous) ZEP, en banlieue de New York. Célibataire et Saint-Bernard au bon cœur, il n'aime pas la société de Big Brother dans laquelle il vit et essaie d'en faire prendre conscience à ses petits élèves l'espace d'un mois de cours. Son papi perd un peu la boule et est à l'hospice.

Ce professeur, Henry Barthes (à prononcer Barce, mais on a bien compris qu'il était à deux doigts de s'appeler Roland), est interprété par Adrian Brody. Beaucoup disent qu'il n'a pas été aussi 'magistral' depuis Le Pianiste... Hum, entre nous, l'envergure des deux films rend toute comparaison impossible (le contexte, le sujet et le traitement du Pianiste sont déjà de qualité 1000 fois supérieure à Detachment), donc heu, perso je dirais qu'il est égal à lui même et qu'il a bien la gueule de l'emploi avec sa tête de teckel dépressif (mais je l'aime beaucoup, hein, c'est pas contre lui).

A travers le portrait du lycée dans sa globalité (encadrants, élèves, parents et état) et du professeur dans sa vie à l'extérieur (fricotage avec Christina Hendricks, sauvetage de bébé pute - un mélange rapide de Jodie Foster version Taxi Driver et Nathalie Portman version Léon), le réalisateur aborde des thèmes dans l'air du temps et relativement intéressants. Violence familiale (pédophilie, maltraitance physique et morale), relation de l'état/élèves/parents/profs à l'institution école et formatage imposé par la société sont les principaux.
A la différence d'Esprits Rebelles (souvenez-vous du tube de Coolio sur fond de clip avec Michelle Pfeiffer), le but du jeu n'est pas ici de remettre les élèves dans le droit chemin à la fin du film, mais plutôt de se débrouiller pour leur faire entendre un bout de message sous le gros tas de merde qui recouvre tout et tout le monde.

JE N'AI TOUJOURS PAS VU DE BON FILM

1 commentaire:

  1. Hey ! Sympa le blog ! :) Je prends note de l'adresse si à un moment je cherche une critique sur un film !
    Si de ton côté tu as envie de découvrir un peu ma musique, voici le lien vers ma page Facebook : www.facebook.com/ludoviclefevreofficial .
    En tout cas, ravi d'avoir fait ta connaissance hier. Au plaisir de se recroiser un de ces quatre ! ++

    Ludo

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