L'acteur américain Steve McQueen est mort en 1980. Il s'est réincarné en réalisateur noir et dodu. Bon. Steve McQueen 2.0 fait un film et prend pour acteur principal Michael Fassbender, la réincarnation de Rainer Werner Fassbinder, le réalisateur allemand mort en 1982. Si les deux étaient morts plus tôt, on aurait presque pu y croire...
Trêve de plaisanterie, alors il est comment ce Shame ?
Bah il part d'une bonne idée mais il m'a laissée comme un petit goût d'inachevé et comme des fourmis au cul. Si à ça on ajoute la dame malade qui se raclait 3 kg de mucus toutes les 3 minutes deux rangs devant, ça fait long la séance...
Brandon Sullivan vit à New York, il mate des vidéos pornos au petit-déjeuner comme au travail, invite des putes chez lui, multiplie les conquêtes et les regards lubriques dans le métro. Sa queue, c'est son GPS, quoi.
Brandon Sullivan a des petits airs de Patrick Bateman (le héros d'American Pshycho) la boucherie en moins : beau gosse irrésistible, un peu maniaque, imberbe et sportif, il bosse en costard cintré dans une grosse boite et sort boire des verres et rencontrer ses coups d'un soir. Bon. Mais encore ?
Brandon Sullivan est accro au sexe comme on peut l'être au jeu ou à l'alcool. Si l'addiction semble peu perturber sa vie, cette dernière a tout de même comme un petit goût merdique. Il vit seul, bouffe des restes de chinois (la cuisine, pas la personne), subit sa sœur (Carey Mulligan) pot de colle et paumée avec qui il a une relation un peu tendancieuse, se fait mettre à l'amende par son boss et perd sa trique devant une femme dont il pourrait tomber amoureux (la jolie fille de la photo, là).
Ce beau film à l'image léchée est plutôt agréable à regarder, il est centré sur l'humain et la difficulté d'assumer ses pulsions, mais bon... ça reste malheureusement un peu chiant quoi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire