Voici un film sur des bandits qui braquent soit des Crédit Lyonnais, soit des Bouchons lyonnais. Nan, c'est pas vrai.
C'est plutôt l'histoire d'une véritable équipe de bandits, Le gang des Lyonnais, ayant vidé quelques coffres de banques dans les années 70 et qui foutait grave les boules à la police, qui arrivait jamais à les pincer.
Le héros de l'histoire c'est Edmond Vidal (magistralement interprété par Gérard Lanvin), un beau gitan sexagénaire poivre et sel (nan, disons poivre et neige, la coiffeuse ayant un poil abusé sur la mèche blanche) avec un bouc taillé au cordeau, tout plein d'intégrité, de valeurs familiales, de respect de la parole donnée, un mec sévèrement burné, quoi.
Le film fait des allers-retours entre sa vie actuelle de retraité du crime vivant dans une villa de nabab et sa jeunesse, où il rencontre Serge Suttel (Tchéky Karyo) et avec lequel il va "tomber", pour une blagouse avec un cageot de cerises. On y voit les deux compères et leur clan gravir peu à peu les échelons du crime local et kiffer la vie de rêve dans leur roulotte. Le problème, c'est que Suttel part en cavale au moment où les autres tombent et qu'il refait surface 20 ans après. Mais il se fait choper (rho le con) et son clan va devoir arrêter de danser le flamenco de la talonnette pour le faire sortir de taule et bon, grosso modo, ça fout un peu le bordel.
Ceux qui aiment les films de gangsters seront donc servis, et ceux qui n'aiment pas trop ça, aussi. Pour ma part, j'ai détesté la fille qui arrêtait pas de fouiller dans son sac derrière moi avec ses boucles d'oreilles musicales, mais sinon j'ai plutôt apprécié le film (j'ai pas regardé la montre).
Le récit est centré sur les deux hommes et l'évolution de leur relation, y a pas ou peu de courses poursuites et des affrontements qui ne prennent pas trois plombes. Le film m'a paru bien rythmé, bien équilibré, insistant sur le côté humain, relationnel des personnages (trahison, force des liens familiaux ou d'amitié et difficulté à les garder en tête quand on évolue dans le grand banditisme ou qu'on tente de raccrocher).
En plus Marchal brosse un portrait qui sonne (putain, un portrait qui sonne, la double métaphore, n'importe quoi !!) plutôt juste de "La belle époque du banditisme", tendance c'était mieux avant parce qu'on avait des valeurs, une seule parole, les flics payaient des entrecôtes aux bandits, c'était la bonne époque quoi ! Les gitans y portaient des pattes d'eph et des moustaches de papa portugais (cf photo).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire