19 octobre 2010

Brazil (Final Cut) - Terry Gilliam - 1985

Alors Brazil, c'est l'histoire d'une tête de tib, qui est burolier chez Big Brother. Chaque nuit, il rêve d'être le preux chevalier ailé d'une nymphe blonde emprisonnée. Entre la réalité aliénante de son travail pour l'état policier, sa mère accro à la chirurgie esthétique et ses nuits torrides déguisé en ange, il a tout juste le temps de rentrer au Palacio (pas la boite, la cité de Noisy-le-Grand, véridique, vous pouvez checker Wikipédia) où se trouve son home sweet home, bientôt pris d'assaut par des réparateurs fous et un saboteur cocasse. Bref, Brazil, c'est surtout l'occasion d'imaginer ce que pouvait être en 1985 un monde très proche de 1984 (quelle drôle d'idée). Le film a d'ailleurs vraiment bien vieilli, entre autres grâce à un visuel barré qui le rend proprement intemporel. Gilliam marque donc de son empreinte le film, tout en empruntant à de célèbres visionnaires comme Jules Verne, Jacques Tati, Fritz Lang, l'architecte honteux du Palacio de Noisy le grand et j'en passe. L'ex-monty python nous conte là un cauchemar poétique qui se voulait être LE film inspiré (à défaut d'adapté) d'Orwell et réussit là où Michael Radfort se viande littéralement malgré sa mention adaptation officielle.

Brazil est en quelque sorte l'équivalent au cinéma d'un Alice au pays des merveilles. L'univers est tellement étrange que la question "est-ce logique ?" nous importe peu. Seules les émotions comptent. Du pur cinéma. Nous n'avons aucune info sur le lieu, ni l'époque exacte, on ne nous laisse qu'un simple : "à un moment du XXème siècle" chacun se laissera donc porter par son imagination ou son dictateur local pour situer cette histoire, malheureusement d'actualité. Comme tout classique, Brazil a influencé de nombreux films, Matrix, Dark City (on me dit dans l'oreillette que je me répète), Cypher, Loft Story et la moitié du programme électoral de Nicolas "Piccolo" Sarkozy. Une œuvre qui a fait date en somme.

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