3 mars 2012

Le territoire des loups - Joe Carnahan - 2012

Un bon film !! Ca y est !! J'ai enfin vu un bon film !! Putain que ça fait du bien.

Dans "The Grey" (titre original), tout part d'un scénario relativement simple : un groupe d'hommes livrés à eux-mêmes dans un milieu hostile (la montagne, un paquebot...) et/ou face à un animal sauvage (requin, piranha, zombie, anaconda, choisissez votre phobie !), ici en l'occurrence le loup. Le groupe perd des têtes tout au long du film et on se doute bien dès le départ qu'au final il en restera pas énormément. Déjà vu.

Sauf que comme dirait mon oreillette, y a pas de mauvais scénarios, y a que des mauvais traitements. Et il faut dire que cette phrase s'applique parfaitement au Territoire des loups. Le scénario est simple, mais la réalisation parfaite, précise, efficace, rythmée, donne tout son souffle à l'histoire et tient le spectateur en haleine pendant presque deux heures. J'entendais régulièrement les gens exprimer leur soulagement après le véritable stress engendré par certaines scènes, cette espèce de rire nerveux qu'on lâche pour libérer une pression. Je l'ai moi-même lâché ce rire, j'avais des impatiences dans les jambes, je serrais les mains, j'ai vécu le film, il m'a emportée en Alaska, aux côtés de John Ottway (interprété par le parfait Liam Neeson sur les épaules duquel repose quand même tout le film, à ne pas confondre avec Leslie Nielsen, please).

Alaska, sur une site de forage pétrolier enneigé et glacial. Tout commence par une présentation rapide mais super efficace du personnage principal. Solitaire, mélancolique, meurtri, profondément triste. J'ai accroché dès le début. Tout s'est réchauffé.
Il est employé à sniper les loups qui peuvent se jeter sur les travailleurs, ça tombe bien, il va devoir les affronter à mains nues pendant plusieurs jours. Car l'avion qui devait ramener un tas d'employés à la civilisation se crashe en pleine toundra et il ne reste déjà plus que sept mecs en lice.
Mais revenons un instant sur la scène du crash. La scène du crash quoi !!
D'une intensité et d'une concision rares, pas d'explosions à tout va, pas d'hystérie, pas de plans superflus, une force et une efficacité qui m'ont soulevé le cœur, même les fauteuils de la salle retenaient leur souffle. Dans les 20 premières minutes du film, on a déjà ressenti plus de choses dans sa carcasse qu'en 20 films français (et bim).

Et c'est pareil tout le reste du film, les loups attaquent, encerclent, hurlent, se font oublier le temps de creuser les personnages, puis reviennent soudain. La nature en rajoute une couche, le groupe se délite, l'homme fait face à sa vulnérabilité physique comme mentale et se questionne, interroge sa foi, sa vie, ce qui le meut, la nécessité (ou non) de sa survie en somme. La religion est rapidement abordée, la famille et l'amour, bien qu'esquissés tout du long, prennent toute leur ampleur dans la scène finale (où j'ai failli chialer).

Effi-ca-ci-té, je vous dis. Ça fait du bien.


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