1 mars 2012

Bullhead - 2012 - Michael R. Roskam

Ce film était en compétition aux Oscars dans la catégorie Meilleur film en langue étrangère. Il y côtoyait d'ailleurs La guerre est déclarée (heureusement que Tib-O-Rama était en sommeil lors de sa sortie, sinon y aurait encore du vomi et de la salive plein le blog), Omar m'a tuer ou Une séparation (la vainqueur).
Fin de la parenthèse glamour, mettez votre smoking au placard et enfilez vos bottes.

Rundskop est un film belge, issu de la branche flamande de la famille, donc pas de sympathiques gaufrrres, pas de frrrites, pas de Une fouè au portillon. De ce côté, on va plutôt trouver des putes dans des boites rouges et du bœuf aux hormones.


Pour ce qui est de l'ambiance visuelle, il suffit de regarder la page des photos du film sur Imdb et vous aurez immédiatement le cafard. Si j'en crois les films des frères Dardenne et le fait de n'avoir jamais mis le pied en Belgique, je commence à me dire que le soleil n'y brille simplement jamais et que le Plat pays n'a juste pas encore accès à la couleur. Tout ça pour dire que la photo est franchement beige/grise avec une pointe de verni mat et désaturé, le tout aidant à sentir la chape de merde que le héros porte sur ses épaules.

A travers un portrait de l'élevage intensif et de la mafia des hormones locale, plutôt tentaculaire et bien installée, le réalisateur aborde en parallèle le besoin vital de faire partie de la communauté des Hommes. Aimer et être aimé, comme tout un chacun. Ce qui est d'autant plus difficile quand on est Jacky Vanmarsenille, le personnage principal, un gros balèze qui a subi un épisode plus que traumatique dans son enfance et se shoote à la testostérone pour ne pas avoir l'air d'une anguille. Comme il élève lui-même des vaches à viande de manière peu naturelle, comme le faisait déjà son père, disons que c'est une sorte d'Obélix tombé dans la marmite aux hormones. Jacky est un inadapté, il a l’œil torve, le nez pété, le torse gonflé, il bouillonne de violence comme une vieille cocotte minute pleine de waterzooï. C'est bien ça qui nous le rend si attachant, quand-même, il faut le dire.

Au final, si le film équilibre plutôt bien les deux trames de l'histoire (embrouille de mafieux/trajectoire du gentil golgoth entrainé malgré lui dans leur spirale infernale), le tout reste quand même plombant et pas très joli.
Tout ce que je dirai, c'est que c'était mieux que la bande-annonce ne me le laissait penser...



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