Un bon film !! Ca y est !! J'ai enfin vu un bon film !! Putain que ça fait du bien.
Dans "The Grey" (titre original), tout part d'un scénario relativement simple : un groupe d'hommes livrés à eux-mêmes dans un milieu hostile (la montagne, un paquebot...) et/ou face à un animal sauvage (requin, piranha, zombie, anaconda, choisissez votre phobie !), ici en l'occurrence le loup. Le groupe perd des têtes tout au long du film et on se doute bien dès le départ qu'au final il en restera pas énormément. Déjà vu.
Sauf que comme dirait mon oreillette, y a pas de mauvais scénarios, y a que des mauvais traitements. Et il faut dire que cette phrase s'applique parfaitement au Territoire des loups. Le scénario est simple, mais la réalisation parfaite, précise, efficace, rythmée, donne tout son souffle à l'histoire et tient le spectateur en haleine pendant presque deux heures. J'entendais régulièrement les gens exprimer leur soulagement après le véritable stress engendré par certaines scènes, cette espèce de rire nerveux qu'on lâche pour libérer une pression. Je l'ai moi-même lâché ce rire, j'avais des impatiences dans les jambes, je serrais les mains, j'ai vécu le film, il m'a emportée en Alaska, aux côtés de John Ottway (interprété par le parfait Liam Neeson sur les épaules duquel repose quand même tout le film, à ne pas confondre avec Leslie Nielsen, please).
Alaska, sur une site de forage pétrolier enneigé et glacial. Tout commence par une présentation rapide mais super efficace du personnage principal. Solitaire, mélancolique, meurtri, profondément triste. J'ai accroché dès le début. Tout s'est réchauffé.
Il est employé à sniper les loups qui peuvent se jeter sur les travailleurs, ça tombe bien, il va devoir les affronter à mains nues pendant plusieurs jours. Car l'avion qui devait ramener un tas d'employés à la civilisation se crashe en pleine toundra et il ne reste déjà plus que sept mecs en lice.
Mais revenons un instant sur la scène du crash. La scène du crash quoi !!
D'une intensité et d'une concision rares, pas d'explosions à tout va, pas d'hystérie, pas de plans superflus, une force et une efficacité qui m'ont soulevé le cœur, même les fauteuils de la salle retenaient leur souffle. Dans les 20 premières minutes du film, on a déjà ressenti plus de choses dans sa carcasse qu'en 20 films français (et bim).
Et c'est pareil tout le reste du film, les loups attaquent, encerclent, hurlent, se font oublier le temps de creuser les personnages, puis reviennent soudain. La nature en rajoute une couche, le groupe se délite, l'homme fait face à sa vulnérabilité physique comme mentale et se questionne, interroge sa foi, sa vie, ce qui le meut, la nécessité (ou non) de sa survie en somme. La religion est rapidement abordée, la famille et l'amour, bien qu'esquissés tout du long, prennent toute leur ampleur dans la scène finale (où j'ai failli chialer).
Effi-ca-ci-té, je vous dis. Ça fait du bien.
Tib est une contrepitrerie. Tib-O-Rama est un cinéblog, écrit par une cinétibe peu avertie qui défend ou dégomme les films qu'elle croise. Souvent sans arguments, d'ailleurs...
3 mars 2012
1 mars 2012
Bullhead - 2012 - Michael R. Roskam
Ce film était en compétition aux Oscars dans la catégorie Meilleur film en langue
étrangère. Il y côtoyait d'ailleurs La guerre est déclarée (heureusement
que Tib-O-Rama était en sommeil lors de sa sortie, sinon y aurait
encore du vomi et de la salive plein le blog), Omar m'a tuer ou Une séparation (la vainqueur).
Fin de la parenthèse glamour, mettez votre smoking au placard et enfilez vos bottes.
Rundskop est un film belge, issu de la branche flamande de la famille, donc pas de sympathiques gaufrrres, pas de frrrites, pas de Une fouè au portillon. De ce côté, on va plutôt trouver des putes dans des boites rouges et du bœuf aux hormones.
Pour ce qui est de l'ambiance visuelle, il suffit de regarder la page des photos du film sur Imdb et vous aurez immédiatement le cafard. Si j'en crois les films des frères Dardenne et le fait de n'avoir jamais mis le pied en Belgique, je commence à me dire que le soleil n'y brille simplement jamais et que le Plat pays n'a juste pas encore accès à la couleur. Tout ça pour dire que la photo est franchement beige/grise avec une pointe de verni mat et désaturé, le tout aidant à sentir la chape de merde que le héros porte sur ses épaules.
A travers un portrait de l'élevage intensif et de la mafia des hormones locale, plutôt tentaculaire et bien installée, le réalisateur aborde en parallèle le besoin vital de faire partie de la communauté des Hommes. Aimer et être aimé, comme tout un chacun. Ce qui est d'autant plus difficile quand on est Jacky Vanmarsenille, le personnage principal, un gros balèze qui a subi un épisode plus que traumatique dans son enfance et se shoote à la testostérone pour ne pas avoir l'air d'une anguille. Comme il élève lui-même des vaches à viande de manière peu naturelle, comme le faisait déjà son père, disons que c'est une sorte d'Obélix tombé dans la marmite aux hormones. Jacky est un inadapté, il a l’œil torve, le nez pété, le torse gonflé, il bouillonne de violence comme une vieille cocotte minute pleine de waterzooï. C'est bien ça qui nous le rend si attachant, quand-même, il faut le dire.
Au final, si le film équilibre plutôt bien les deux trames de l'histoire (embrouille de mafieux/trajectoire du gentil golgoth entrainé malgré lui dans leur spirale infernale), le tout reste quand même plombant et pas très joli.
Tout ce que je dirai, c'est que c'était mieux que la bande-annonce ne me le laissait penser...
Fin de la parenthèse glamour, mettez votre smoking au placard et enfilez vos bottes.
Rundskop est un film belge, issu de la branche flamande de la famille, donc pas de sympathiques gaufrrres, pas de frrrites, pas de Une fouè au portillon. De ce côté, on va plutôt trouver des putes dans des boites rouges et du bœuf aux hormones.
Pour ce qui est de l'ambiance visuelle, il suffit de regarder la page des photos du film sur Imdb et vous aurez immédiatement le cafard. Si j'en crois les films des frères Dardenne et le fait de n'avoir jamais mis le pied en Belgique, je commence à me dire que le soleil n'y brille simplement jamais et que le Plat pays n'a juste pas encore accès à la couleur. Tout ça pour dire que la photo est franchement beige/grise avec une pointe de verni mat et désaturé, le tout aidant à sentir la chape de merde que le héros porte sur ses épaules.
A travers un portrait de l'élevage intensif et de la mafia des hormones locale, plutôt tentaculaire et bien installée, le réalisateur aborde en parallèle le besoin vital de faire partie de la communauté des Hommes. Aimer et être aimé, comme tout un chacun. Ce qui est d'autant plus difficile quand on est Jacky Vanmarsenille, le personnage principal, un gros balèze qui a subi un épisode plus que traumatique dans son enfance et se shoote à la testostérone pour ne pas avoir l'air d'une anguille. Comme il élève lui-même des vaches à viande de manière peu naturelle, comme le faisait déjà son père, disons que c'est une sorte d'Obélix tombé dans la marmite aux hormones. Jacky est un inadapté, il a l’œil torve, le nez pété, le torse gonflé, il bouillonne de violence comme une vieille cocotte minute pleine de waterzooï. C'est bien ça qui nous le rend si attachant, quand-même, il faut le dire.
Au final, si le film équilibre plutôt bien les deux trames de l'histoire (embrouille de mafieux/trajectoire du gentil golgoth entrainé malgré lui dans leur spirale infernale), le tout reste quand même plombant et pas très joli.
Tout ce que je dirai, c'est que c'était mieux que la bande-annonce ne me le laissait penser...
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