30 janvier 2012

Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres - Guy Ritchie - 2012

Elle est belle la manouche, hein ? Vous la trouverez dans une roulotte cosy du Belleville de la fin 1800...

Samedi soir en 2e partie de soirée sur mon grand écran préféré du quai de Loire, la séance pour Hoover était complète. Nom d'une tib !
Puisqu'il s'agissait d'une sortie familiale à 4 en forme de 2 x 2♀ avec une moyenne d'âge de 35 ans, une absence de programmation alléchante et un quotient de concession proche de 0, on a tous finis par s'installer devant Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres, choix ô combien consensuel et à fortiori mal inspiré.

Bien mal nous en a pris, putain que c'était moisi !!

D'abord pourquoi un sous-titre "Jeu d'ombres" ? Aucune, mais vraiment pas l'ombre d'une idée sur la question.
Pourquoi Robert Downey Junior et Judd Law ? Parce qu'ils étaient là dans le premier chapitre, sinon je vois pas trop.
Pourquoi ma voisine s'est endormie ? Parce que le film n'a pas vraiment de rythme, aucun scénario, des scènes prétexte (un train, un bar, un marché, une roulotte, une usine, des nazis) qui s'enchainent et vraiment aucune trame plausible.
Guy Ritchie y fait des images bien léchées et des jolis ralentis, mais ça tombe grâââââave à plat.


JE VEUX VOIR UN BON FILM !


28 janvier 2012

L'amour dure trois ans - Frederic Beigbeder - 2012

Pas grand chose à dire sur la première réalisation filmique de Frédéric Beigbeder. C'est sympa mais c'est quand même un peu bof quoi...

Il a invité tous ses amis, tout le monde semble y prendre part avec beaucoup de plaisir. Chacun joue presque sa propre vie (ou du moins celle que l'on s'imagine d'eux) et joue dans son registre habituel. Hum.

Frédérique Bel est toujours aussi pas top, à mon sens, comme souvent : trop jouer la blonde, ça finit par coller au train (c'est un peu comme loucher par grand vent, ça reste). Joneystar qui lui a le vent grave en poupe en ce moment était quand même mieux dans Polisse. Certes là il revenait de vacances et était tellement bronzé qu'il en avait les cheveux roux et du coup il avait pas cette gueule de déterré et ce teint approximatif qu'on lui connaît si bien, je disais donc, certes il était bronzé, certes il jouait le pote vanneur et carrément queutard, mais il avait quand-même l'air un peu coincé du cul parfois. Il s'agit peut-être d'un problème de direction d'acteurs. Cette dernière phrase ne s'applique pas à Gaspard Proust, qui n'est juste pas fait pour le cinéma (à mon humble avis), même si au final son jeu collait plutôt bien à cette espèce d'étrange volonté de semblant d'ombre de cinéma Nouvelle Vague...

A part ça, j'ai trouvé la scène des coupes de fouffes (photo ci-contre) plutôt sympa, ça m'a rappelé un peu quand je me lançais les mêmes paris, mais dans ma tête, dans le sauna du Club Med Gym de Nation.

En fait tout le film est à l'image de cette scène, un peu potache, sympatoche, mais au final on ne sort jamais vraiment de ce sentiment et c'est un peu dommage. Tout le long ça sent l'univers de Beigbeder. Comme je le dis souvent, on n'a jamais demandé à Renoir de faire du Van Gogh, certes, mais l'omniprésence de l'univers Beigbederien, si en plus on a son clone sous le nez pendant 1h30, m'a au final un peu glonflée.


C'est dit, maintenant, je veux voir un vrai bon film.

23 janvier 2012

Millenium - David Fincher - 2012

Grüt.
Stieg Larsson avait pondu son thriller en 2005 et l'avait décliné sur trois tommes en déclenchant la folle passion des lecteurs endormis, remisant pour quelques temps Happy Rotter au placard à balais.


Niels Arden Oplev, dont le précédent film intitulé Drømmen (2006) (ou l'histoire d'un mec qui voudrait drommir pendant un voyage en Suède mais il peut pas à cause du jour interminable), avait adapté l'histoire en long métrage en 2009 et après en série (2010). Si vous voulez savoir pourquoi, demandez à la personne à côté de vous, à Wikipédia ou à votre voisin, mais ne me regardez pas comme ça avec vos yeux de merlan frit.

En 2012 arrivent les amerloques et leur sacro-sainte manie de reprendre les films européens pour les refaire à leur sauce en se disant que ce sera forcément mieux (j'ai pas vu le film suédois, donc le débat n'est pas là, parce que si ça se trouve le Millenium américain est objectivement quand-même 100 fois mieux que le Millenium suédois... ou pas).
Le réalisateur en question n'est autre que David Fincher, un jeune réalisateur montant, habitué des festivals intimistes où il a récolté quelques prix misérables pour des films (vus par 3 pélos) intitulés par exemple Seven, Fight Club ou The Social Network (budget d'environ 300 euros pour les trois films réunis, avec une prime sanouich pour les figurants).

Bon, blague à part, tout le monde aura donc compris, casting aidant (Daniel Craig / Rooney Mara), que ce nouveau Millenium va drainer du monde en salles. Effectivement, y avait la queue quai de Loire, mais la salle était appropriée.
En fin de séance, je me suis dit (et l'écho de ce que j'ai dit est passé par la bouche de mon accompagnateur qui confirmait mon ressenti), je me suis pas fait chier, mais c'est pas non plus le film de l'année.

Ceux qui ont lu les bouquins seront peut-être un peu blasés, ou alors juste contents d'avoir vu le livre autrement que dans leur tête, ceux qui auront vu le premier film pourront faire une comparaison séquençage à l'appui et ceux qui ne connaissaient pas l'histoire se diront qu'ils auraient mieux fait de lire les bouquins quand on leur a prêté au lieu de bouffer des cacahuètes devant la télé. Parce que côté scénario, cette histoire tient carrément la route, les personnages sont attachants, la trame policière est super bien menée, c'est juste super bien écrit. Côté réalisation, c'est propre, concis, rythmé, mais rien de plus.


A bien y réfléchir, des films simplement propres, concis, rythmés avec un bon scénario, au final, on en voit pas si souvent que ça...