17 août 2010

Moon - Duncan Jones - 2009

Moon, c'est donc l'histoire de Sam truc qui vit dans un décor de studio à deux sous, heu non, je veux dire, dans une station lunaire. Son seul ami c'est un robot fidèle qui n'a pas de queue à remuer pour montrer sa reconnaissance mais un petit écran LCD qui affiche des smileys. A défaut d'inviter sa femme, sa fille et les mecs de la Nasa à faire la teuf sur la lune, le pauvre Sam doit passer le temps avec son clone, puis d'autres (mais eux sont enfermés dans leur frigo en attendant d'être servis) ; dont la découverte n'a pas l'air de l'étonner plus que ça.
La question qui me taraude, c'est encore : comment a-t-on filé du fric pour produire un scénar aussi vide que la biographie de... allez, disons...une des truffes peroxydées de l'actuel Loft.

Sam Rockwell sert donc de caution financière à un film qui aurait peut être mérité d'être un peu plus nourri. Scénaristiquement, je parle. Je pense que l'équipe technique a eu de bons plateaux repas payés par l'oncle Sam.
Moon nous prouve donc que ce n'est pas en appliquant une recette gonflée aux références SF que l'on fait un bon film. Un peu de 2001, l'odyssée..., un peu d'Alien, un peu de Blade Runner... ah merde. Il ne m'en reste plus, bon ben on va mixer avec une dose d'à l'aube du 6ème Jour et une grosse louche de Me, Myself and Irene, ça masquera un peu le gout amer, ajoutez deux-trois cuillères à soupe de COSMOS 1999, ça plaira aux plus anciens. En tout cas, ça suffit pour ramasser des prix dans des festivals qui ne parlent à personne. Si les producteurs avaient eu plus de budget, ils auraient peut être eu la palme d'or. Cannes où les Saturn Awards, c'est comme d'hab', la pisse à toujours le même goût.

Le problème majeur c'est que ce film passe 1h20 à vous dire qu'il n'a rien à raconter. Le seul acteur baille autant que nous et pour nous justifier toute cette histoire de clones piégés sur la lune, on nous balance une pauvre réception radio satellite chargée de faire le lien. Malgré tout, j'ai quand-même envie de vous donner envie de le voir car l'histoire n'est pas si longue à piger (le réal aurait pu en faire un court mais il ne le sait pas), c'est comme les mots fléchés. On regarde les 15 premières minutes. On confie la fin à son compagnon. Puis on regarde la réponse à la fin.

4 commentaires:

  1. vous les jeunes vous avez tellement de temps à perdre que vous le tuez en visionnant des daubes mais ça fait une sortie !
    bon ben voilà le décor est planté, moi je prends le rôle de la vieille acariâtre, oki dac ?

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  2. Moi j'aime bien les acariens.
    Par contre je comprends pas pourquoi tu essaies de convaincre les gens d'aller voir ce film si il est nul?!?

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  3. Tibotron critique, il n'essaie de convaincre personne... C'est quoi encore cette idée ?

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  4. (à lire avec un accent précieux) Le travail d'un critique est de donner envie, n'est-ce pas? Il nous arrive parfois d'encourager l'amusement, voilà.

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