31 août 2010

The Expendables - Sylvester Stallone - 2010

Ce billet est sponsorisée par la NRA.

Un homme aux pommettes fraîchement roses, aux paupières incroyablement liftées et à la bouche semi-pendante s'approche :
Bonjour, je suis Sylvester Stallone, vous m'avez sans doute déjà vu dans Rocky XIII, Rambo VIII, Arrête ou ma mère va tiber ou encore Tibhanger...

Un papi en complet beige tout claudiquant, s'approche :
Bonjour, je suis Arnold Schwarzenegger, je suis actuellement gouverneur de Californie, mais vous avez dû me voir dans la peau de Mr Univers en 75, ou dans des films tels que Tibminator, Total recall ou La course au jouet...

Un vieux rockeur méga bouffi aux cheveux filasses s'approche :
Bonjour, je suis Mickey Rourke, je suis maintenant ravagé par l'alcool et la chirurgie, mais vous devez m'avoir admiré dans Rustib James, 9 semaines et tib et plus récemment dans The wrestler...
S'approchent de concert Jason Statham (encore trop jeune et sexy pour sembler sur le retour de la dernière chance), Bruce Willis (rien à dire), Jet Li (un chinois avec les joues vérolées), Dolf Lundgren (version flappie), et Randy Couture (qui ferait mieux de se faire retaper les oreilles) .

Bonjour, nous sommes les Expendables !

A dos de moto ou d'hélico, les expendables s'en prennent aux voyous du monde entier. Amitié virile, fusils mitrailleurs, pépée exotique et motos sont au programme, histoire d'envahir les salles de ciné de testostérone parfumée au pot d'échappement. Le film a le mérite d'être assumé, même si avec tant de rides et de muscles flapis au final on se dit, bah dis donc, il est temps de s'arrêter les mecs ! Mais bon, ça faisait au moins 15 ans que l'on attendait, alors pourquoi s'en priver. Un film fait pour nous les hommes ! Avec nos héros d'enfance et la nouvelle garde du cinéma d'action, c'est tout un trip de cinéphile en culotte courte qui nous revient et dès que l'on sort de la salle on se met à revivre nos moments préférés en les mimant ou en se chamaillant sur qui est le plus fort, certainement pas St Yore !

Tatoo, soirée fléchettes autour d'une bière, ballade en deux roues après une mission bien remplie et quand une ex pour qui on en pince se fait molester par son nouveau compagnon... on lui casse les dents ! Voilà à qui s'adresse The Expendables, aux mecs et aux donzelles à qui ça plait. Pour celle qui préfère les crevettes en jean slim qui s'épilent et qui se balladent le dimanche au parc de Vincennes avec un pull over sur les épaules, il vous reste l'Arnacoeur ou des films de métrosexuels avec Jennifer Aniston et Jude Law.

30 août 2010

Les 7 Samouraïs - Akira Kurosawa - 1954

Il était une fois sept chinois qui aimaient l'art de la guerre. Sachant manier la sabre avec verve et maîtrisant les techniques ancestrales du plan de bataille, ils avaient été appelés par un village de bouffeurs de riz qui zavaient personne pour les défendre contre les loubards du coin... Point de blouson noir, mais de la cotte de maille à lamelles et du casque type chapka sans fourrure.

Minute Capello : un Samouraï est un membre de la classe guerrière qui a dirigé le Japon féodal durant près de 700 ans.

Ce sont donc 6 samouraïs altruistes et 1 tombé du camion qui va apprendre aux villageois à se défendre, qui va amuser les enfants et prouver à ses comparses qu'il est un vrai samouraï. En plus de 3h, il n'y a pas 300 péripéties et encore moins de péripatéticiennes sur le périphérique. Mais du recrutement à la bataille finale, on découvre la culture nippone et quelques astuces pour dénicher un bon samouraï... On sait jamais, vous pourriez en avoir besoin si dans votre quartier sévit un Yamakasi cambrioleur.

17 août 2010

Moon - Duncan Jones - 2009

Moon, c'est donc l'histoire de Sam truc qui vit dans un décor de studio à deux sous, heu non, je veux dire, dans une station lunaire. Son seul ami c'est un robot fidèle qui n'a pas de queue à remuer pour montrer sa reconnaissance mais un petit écran LCD qui affiche des smileys. A défaut d'inviter sa femme, sa fille et les mecs de la Nasa à faire la teuf sur la lune, le pauvre Sam doit passer le temps avec son clone, puis d'autres (mais eux sont enfermés dans leur frigo en attendant d'être servis) ; dont la découverte n'a pas l'air de l'étonner plus que ça.
La question qui me taraude, c'est encore : comment a-t-on filé du fric pour produire un scénar aussi vide que la biographie de... allez, disons...une des truffes peroxydées de l'actuel Loft.

Sam Rockwell sert donc de caution financière à un film qui aurait peut être mérité d'être un peu plus nourri. Scénaristiquement, je parle. Je pense que l'équipe technique a eu de bons plateaux repas payés par l'oncle Sam.
Moon nous prouve donc que ce n'est pas en appliquant une recette gonflée aux références SF que l'on fait un bon film. Un peu de 2001, l'odyssée..., un peu d'Alien, un peu de Blade Runner... ah merde. Il ne m'en reste plus, bon ben on va mixer avec une dose d'à l'aube du 6ème Jour et une grosse louche de Me, Myself and Irene, ça masquera un peu le gout amer, ajoutez deux-trois cuillères à soupe de COSMOS 1999, ça plaira aux plus anciens. En tout cas, ça suffit pour ramasser des prix dans des festivals qui ne parlent à personne. Si les producteurs avaient eu plus de budget, ils auraient peut être eu la palme d'or. Cannes où les Saturn Awards, c'est comme d'hab', la pisse à toujours le même goût.

Le problème majeur c'est que ce film passe 1h20 à vous dire qu'il n'a rien à raconter. Le seul acteur baille autant que nous et pour nous justifier toute cette histoire de clones piégés sur la lune, on nous balance une pauvre réception radio satellite chargée de faire le lien. Malgré tout, j'ai quand-même envie de vous donner envie de le voir car l'histoire n'est pas si longue à piger (le réal aurait pu en faire un court mais il ne le sait pas), c'est comme les mots fléchés. On regarde les 15 premières minutes. On confie la fin à son compagnon. Puis on regarde la réponse à la fin.

9 août 2010

Inception - Christopher Nolan - 2010

Christopher Nolan est célèbre pour certains, pour d’autres il se cache derrière sa mention « PAR LE RÉALISATEUR DE THE DARK KNIGHT ». C’est bon vous situez ? (non, y a vraiment qu'à toi que ça parle ce genre de références) ... bon je vais faire une brève (attention, tout est relatif) présentation du bonhomme. Donc, Chris Nolan (pour les cool d’Hollywood) c’est le mec qui nous fait suivre un cambrioleur gentleman du nom de Cobb (et non pas Arsène) dans The Following, un film tellement indépendant que personne ne l’a vu. C’est celui qui colle des antisèches sur la peau d’un ex-agent d’assurance dans Memento (là en principe tout le monde dit « J’ai vu ! ») (non, pas plus que l'autre). Il a filé des nuits blanches à Al Pacino en l’envoyant dans le Grand Nord en plein été (soit 90 jours… de jour) dans Insomnia. Il a démaquillé Batman (cf. Batman & Robin) pour lui redonner une jeunesse et un timbre viril (c'est surtout cette petite pédale de Robin qui en aurait besoin...) avec Batman Begins, puis fait des tours de passe-passe entre Wolverine et le « chauve qui sourit » (hein ?) dans The Prestige (abracadabra, UGC vous a fait disparaître 13 euros, potcorn compris !) , pour devenir un des kings du Box office avec son fameux Chevalier noir et enfin jouer au Dédale (genre t'utilises des références mythologiques, attention) avec son dernier casse-tête, Inception.

Les casse-têtes il aime ça, le petit Christopher, et Inception pourrait être un smoothie (ou un gaspacho...) avec du Blade Runner, du Matrix, du Total Recall, du Ubik, du Ghost in The Shell, du… on peut en citer plein ça ne vous aidera pas à comprendre d’avantage (comme 80% des gens, d’après l’institut TibSos (Ah oui, je connais, ils sont très fiables). Un rubix cube 100% SF quoi ! Donc sur cette pellicule (Des pellicules ? Cliquez ici pour essayer gratuitement Head & Shoulders !), Léo DiCaprio interprète Cobb (tiens j’ai déjà entendu ce nom) un maître en extraction d’information noctambule (Maître Cappello pense qu'onirique serait plus approprié et pour te qualifier il utiliserait+ simiesque). En clair, il vous vole vos idées pendant vos rêves (les cons peuvent donc dormir sur leurs deux oreilles). Sauf que là, le problème s’inverse. On lui propose de faire germer une idée pendant le rêve de quelqu’un, opération nettement plus délicate. En échange de quoi Roman Polanski pourra retourner aux États-Unis voir ses petits enfants (ho ho).

Dans cette lourde tache, il sera accompagné d’Arthur le bras armé, d’Ariadne, le fil rouge (ça sert toujours dans un labyrinthe), d’Eames, le faussaire, de Saito, le touriste japonais qui prend des photos (bondour !), de son père, pour l’encourager (comme dirait Stomy Bugsy hou oui, c'est une affaaaaaaire, une affaire de famille, ça c'est Doc Gyneco...), de son ex-femme, pour l’emmerder (je ne vois pas de quoi tu parles) et de Yusuf le dealer de somnifère (bah oui, un Arabe quand y en a un ça va, c'est quand... enfin bref, là il n'y en a qu'un donc tout va bien). Rien n’est laissé au hasard donc, restez concentrés car vous en prendrez plein les yeux, plein la tête, ces montagnes russes se suffisent, pas besoin de looping on est suffisamment remué et on ne fait déjà plus la différence entre le rêve et le réel. Phillip (Morris ?), Edgar (Hoover ?) et Sigmund (j'en connais pas d'autre) (n’en déplaise à Onfray) sont ici accessibles pour toutes les tibes : des essais, des romans (des œuvres entières ?) transcendées en un film, une scène, une image. Ça force le respect et ça nous rappelle, ici au pays des frères Lumière (mais aussi des frères Sarkozy et Bogdanov), l’essence même du cinéma : « une pure création » dixit Ariadne (pas la femme de Rémi des musclés, vous vous en doutez).

En bon gentleman, M. Nolan ne joue pas dans la surenchère, car il maitrise son médium et nous livre ici un pur divertissement cérébral et sans lunettes 3D, ce qui n’est pas monnaie courante. N’allons pas crier au bijou cinématographique pour autant, il y a encore de nombreuses marches à gravir avant de s’assoir à côté de Stanley. Mais on peut saluer la finesse, l’aisance et la force d’Inception malgré un plan final téléphoné.

Le dernier paragraphe vous est offert par la rédaction de TibMovies, un magazine sérieux. En espérant que comme nous vous allez faire semblant d'avoir compris ce film, surtout après avoir lu cet article.