Hou là là, les vacances sont passées par là et le dernier film en date (du mois de juin) attend toujours dans le placard à brouillons...
Le Dictateur incarné par Sacha Baron Cohen sort donc enfin de ma boite !
Si vous n'avez aimé ni Ali G, ni Borat, ni Brüno, alors vous n'aimerez probablement pas le général Aladeen. Dans ce cas, passez votre chemin et continuez de buller sur le net au lieu de bosser.
Pour ceux qui s'étaient plutôt bien poilés lors des précédents opus, bah vous vous poilerez sans doute davantage. Peut-être parce qu'à la différence de Brüno et de Borat, on n'est pas le cul entre deux chaises à se demander si les interlocuteurs du héros sont dans la confidence ou pas : "Mais c'est des acteurs, c'est pas possible !!"
Sur fond de morceaux célèbres réinterprétés à la gloire du dirigeant (The Next episode de Dr Dre, Everybody hurts, Let's get it on...) The Dictator ressemble à un "vrai film". Je ne sais pas ce qu'est un "faux film", mais vous avez suivi ma pensée. Pour coller un peu à une certaine réalité (passée), il est escorté par des Amazones un peu plus bonasses que celles de son père spirituel, Mouammar Khadafi.
On trouvera donc de l'humour prout/bite/caca à gogo, des blagues de poils, des blagues de gosses qu'on pousse, du sexisme, de l'humour crasseux et ainsi de suite, mais j'avoue que quand c'est aussi bien présenté, moi ça me fait marrer. Surtout que lesdites blagues ne se limitent pas à celles de la bande-annonce, suivez mon regard. On y trouvera aussi des célébrités venues jouer les cachetonneurs (aussi bien auprès du Guide sexuel suprême qu'auprès du président Chinois, personnage récurent de connard pervers et lubrique.)
Le climax du film n'évite pas la pique politique contre les États-Unis bien-pensants, histoire de dire que toutes ces pitreries avaient, mine de rien, une finalité.
Si vous oubliez que ce genre de séance attire les gens qui aiment partager un film avec leur voisin et le commenter en remuant leur pop corn, vous passerez sans doute un bon moment.
Tib-O-rama
Tib est une contrepitrerie. Tib-O-Rama est un cinéblog, écrit par une cinétibe peu avertie qui défend ou dégomme les films qu'elle croise. Souvent sans arguments, d'ailleurs...
24 juillet 2012
20 juin 2012
Les femmes du bus 678 - Mohamed Diab - 2012
Les femmes du bus 678 s'inspire de l'histoire vraie du premier procès pour agression sexuelle intenté en Égypte. Donc de la première Égyptienne a avoir envoyé paître la pression sociale et préféré faire reconnaître publiquement le mal qui lui a été objectivement fait.
Si quelques journaux avaient déjà abordé le sujet du harcèlement sexuel constant dans le pays avant les révolutions arabes, de malheureux événements Place Tahrir (ayant touché des journalistes) auront aussi redonné un peu de jus au projecteur. D'après un rapport d'un observatoire égyptien (Centre égyptien pour les droits des femmes), ce phénomène qui gangrène le pays toucherait 83% des Égyptiennes et 98% de femmes étrangères. Donc, seules 17 Égyptiennes sur 100 et seules 2 touristes sur 100 ne se sont JAMAIS pris ni main au panier, ni tâtage de miches et encore moins de bite qui colle... Il faut avouer que c'est un état de fait révoltant.
Ce film a donc une réelle portée politique et sociétale. Une récente manifestation de femmes au début du mois de juin (qui s'est quand même soldée par des agressions sexuelles généralisées) montre bien que le pays commence à prendre conscience du problème et profite du changement de régime et d'un éventuel souffle de liberté pour le mettre sur la place publique. Et quoi qu'on en dise, ce film contribue lui aussi à faire avancer le schmilblick.
Au delà de son utilité humaine, sociale et politique, Les femmes du bus 678 est-il un bon film ? Personnellement (et ça n'engage surement pas le barbu assis à côté de moi qui était moins enthousiaste) il m'a pas mal émue. Il a même fait pleurer la dame assise dans ma rangée.
Il suit le parcours de trois protagonistes, trois femmes très différentes et issues de milieux sociaux relativement représentatifs de l’Égypte d'aujourd'hui : Fayza jeune mère de famille conservatrice et silencieuse, Seba quadra indépendante des milieux aisés et Nelly, petite zoulette amoureuse de classe moyenne +, sur le point de se marier. Toutes les trois sont confrontées à une agression sexuelle et n'arrivent simplement pas à reprendre une vie normale.
Leurs hommes jouent aussi des rôles ambigus, eux-mêmes pris en étau par la société, la famille, la réputation, le qu'en dira-t-on.
Certains plans sont vraiment beaux, même si ce n'est visiblement pas l'objectif du réalisateur, qui colle davantage au réel. Le réel est cependant bien filmé, c'est pas une critique. Disons que si vous cherchez un film esthétisant, passez votre chemin. Si les intrigues personnelles entre les femmes auraient pu être démêlées plus rapidement, j'ai tout de même trouvé ce film, dans sa globalité, bien rythmé et poignant. Vraiment.
Si quelques journaux avaient déjà abordé le sujet du harcèlement sexuel constant dans le pays avant les révolutions arabes, de malheureux événements Place Tahrir (ayant touché des journalistes) auront aussi redonné un peu de jus au projecteur. D'après un rapport d'un observatoire égyptien (Centre égyptien pour les droits des femmes), ce phénomène qui gangrène le pays toucherait 83% des Égyptiennes et 98% de femmes étrangères. Donc, seules 17 Égyptiennes sur 100 et seules 2 touristes sur 100 ne se sont JAMAIS pris ni main au panier, ni tâtage de miches et encore moins de bite qui colle... Il faut avouer que c'est un état de fait révoltant.
Ce film a donc une réelle portée politique et sociétale. Une récente manifestation de femmes au début du mois de juin (qui s'est quand même soldée par des agressions sexuelles généralisées) montre bien que le pays commence à prendre conscience du problème et profite du changement de régime et d'un éventuel souffle de liberté pour le mettre sur la place publique. Et quoi qu'on en dise, ce film contribue lui aussi à faire avancer le schmilblick.
Au delà de son utilité humaine, sociale et politique, Les femmes du bus 678 est-il un bon film ? Personnellement (et ça n'engage surement pas le barbu assis à côté de moi qui était moins enthousiaste) il m'a pas mal émue. Il a même fait pleurer la dame assise dans ma rangée.
Il suit le parcours de trois protagonistes, trois femmes très différentes et issues de milieux sociaux relativement représentatifs de l’Égypte d'aujourd'hui : Fayza jeune mère de famille conservatrice et silencieuse, Seba quadra indépendante des milieux aisés et Nelly, petite zoulette amoureuse de classe moyenne +, sur le point de se marier. Toutes les trois sont confrontées à une agression sexuelle et n'arrivent simplement pas à reprendre une vie normale.
Leurs hommes jouent aussi des rôles ambigus, eux-mêmes pris en étau par la société, la famille, la réputation, le qu'en dira-t-on.
Certains plans sont vraiment beaux, même si ce n'est visiblement pas l'objectif du réalisateur, qui colle davantage au réel. Le réel est cependant bien filmé, c'est pas une critique. Disons que si vous cherchez un film esthétisant, passez votre chemin. Si les intrigues personnelles entre les femmes auraient pu être démêlées plus rapidement, j'ai tout de même trouvé ce film, dans sa globalité, bien rythmé et poignant. Vraiment.
6 juin 2012
Prometheus - Ridley Scott - 2012
Pffff putain mais c'était nuuuuul !
Châtelet-les, séance de 22h, la salle est bondée, les moindres places vacantes sont gardées, on se retrouve en périphérie, mais quand même pas si mal. La salle est en effervescence, ça court pour pas se retrouver au premier rang (et vomir à cause de la 3D), ça fait des roulements entre potes pour aller toper du pot-corn et faire pipi, bref, on sent quand-même comme une certaine attente.
Pourquoi ?
Parce que Prometheus est le dernier film de Ridley Scott, papa d'Alien et d'autres grosses productions hollywoodiennes. Prometheus est aussi le premier film de la saga du huitième passager, c'est un peu comme ça que c'est vendu, attention, vous allez découvrir les origines de la bête. Moué.
Au final, on découvre surtout que papi Scott a plus beaucoup d'idées et qu'il a voulu refaire la même confiture, mais qu'il a changé de pot.
Le scénario est tout plat, les décors sont en carton, Charlize Therone joue les femmes froides limite ciborg avec son vieux costard rigido-galactique tellement cliché. Elle s'oppose tellement bien à la gentille héroïne (Noomy Rapace) pleine d'humanité et d'amour que c'en est presque caricatural. Attention toutefois, je me suis pas ennuyée. C'est juste que le film ne sert absolument à rien.
Maintenant je distribue les bons points de la séance : même si le geek gras à côté de moi à mis 30 minutes à avaler son pop corn, je dois avouer que UGC m'a réconciliée avec la 3D. Leur système est tellement mieux que chez MK2, les lunettes sont moins lourdes et restituent tellement mieux les couleurs. Du coup, dans l'espace, la 3D ça marche plutôt bien.
Et deuxième chose, la présence d'Idriss Elba en commandant décontracté du gland. Si vous ne le connaissez pas (pauv' tâche va), retrouvez-le vite dans les séries The Wire et Luther qui sont juste excellentes.
Châtelet-les, séance de 22h, la salle est bondée, les moindres places vacantes sont gardées, on se retrouve en périphérie, mais quand même pas si mal. La salle est en effervescence, ça court pour pas se retrouver au premier rang (et vomir à cause de la 3D), ça fait des roulements entre potes pour aller toper du pot-corn et faire pipi, bref, on sent quand-même comme une certaine attente.
Pourquoi ?
Parce que Prometheus est le dernier film de Ridley Scott, papa d'Alien et d'autres grosses productions hollywoodiennes. Prometheus est aussi le premier film de la saga du huitième passager, c'est un peu comme ça que c'est vendu, attention, vous allez découvrir les origines de la bête. Moué.
Au final, on découvre surtout que papi Scott a plus beaucoup d'idées et qu'il a voulu refaire la même confiture, mais qu'il a changé de pot.
Le scénario est tout plat, les décors sont en carton, Charlize Therone joue les femmes froides limite ciborg avec son vieux costard rigido-galactique tellement cliché. Elle s'oppose tellement bien à la gentille héroïne (Noomy Rapace) pleine d'humanité et d'amour que c'en est presque caricatural. Attention toutefois, je me suis pas ennuyée. C'est juste que le film ne sert absolument à rien.
Maintenant je distribue les bons points de la séance : même si le geek gras à côté de moi à mis 30 minutes à avaler son pop corn, je dois avouer que UGC m'a réconciliée avec la 3D. Leur système est tellement mieux que chez MK2, les lunettes sont moins lourdes et restituent tellement mieux les couleurs. Du coup, dans l'espace, la 3D ça marche plutôt bien.
Et deuxième chose, la présence d'Idriss Elba en commandant décontracté du gland. Si vous ne le connaissez pas (pauv' tâche va), retrouvez-le vite dans les séries The Wire et Luther qui sont juste excellentes.
5 juin 2012
Cosmopolis - David Cronenberg - 2012
Attention, daube, je répète, attention daube.
Mais que s'est-il passé ? Après A Dangerous Méthod qui était déjà bof bof, David Cronenberg a encore fait table rase du passé. Intersidéral.
Sur le papier pourtant ça sentait bon. Il s'agissait de nous faire embarquer toute une journée dans la limo d'un golden boy propre sur lui, incarné par Robert Pattinson, le chouchou des fans de Toilettes, nan pardon, de Twilight. Comme Eric Packer, son personnage, tient absolument à se faire couper sa banane laquée de trader, malgré son garde du corps ronchon a la bouche de canard, tous viennent à lui (marchande d'art cochonne, associés, médecin, mentor) le temps de la traversée de New York. Les seuls moments où Packer sort de son monde, c'est pour bouffer avec sa petite promise bien élevée qui lui refuse toute relation sexuelle, mais Packer a le sclip qui déborde, et ça commence à le démanger. En l'espace d'une journée New York sombre dans le chaos à cause d'une crise financière (quelle idée !) et le personnage principal sombre en même temps. Ouais...
Et sinon à part se branler sur des concepts philosophico-économiques, le film ne dit pas grand chose. Enfin en tout cas, pas à moi. A tel point que j'ai piqué du nez sur les 20 dernières minutes, le climax branletto-intellectuel du film... 1h40 de dialogues récités comme à l'école avec option visage en cire (sauf pour la belle Juju Binoche), bah ça vous flingue un petit être fatigué par sa journée de dur labeur.
A noter la participation de Matthieu Amalric sous les traits d'un entarteur anarcho-crasseux.
Pff, je n'ai franchement rien à ajouter.
Le plafond est très présent, Heinrich.
Mais que s'est-il passé ? Après A Dangerous Méthod qui était déjà bof bof, David Cronenberg a encore fait table rase du passé. Intersidéral.
Sur le papier pourtant ça sentait bon. Il s'agissait de nous faire embarquer toute une journée dans la limo d'un golden boy propre sur lui, incarné par Robert Pattinson, le chouchou des fans de Toilettes, nan pardon, de Twilight. Comme Eric Packer, son personnage, tient absolument à se faire couper sa banane laquée de trader, malgré son garde du corps ronchon a la bouche de canard, tous viennent à lui (marchande d'art cochonne, associés, médecin, mentor) le temps de la traversée de New York. Les seuls moments où Packer sort de son monde, c'est pour bouffer avec sa petite promise bien élevée qui lui refuse toute relation sexuelle, mais Packer a le sclip qui déborde, et ça commence à le démanger. En l'espace d'une journée New York sombre dans le chaos à cause d'une crise financière (quelle idée !) et le personnage principal sombre en même temps. Ouais...
Et sinon à part se branler sur des concepts philosophico-économiques, le film ne dit pas grand chose. Enfin en tout cas, pas à moi. A tel point que j'ai piqué du nez sur les 20 dernières minutes, le climax branletto-intellectuel du film... 1h40 de dialogues récités comme à l'école avec option visage en cire (sauf pour la belle Juju Binoche), bah ça vous flingue un petit être fatigué par sa journée de dur labeur.
A noter la participation de Matthieu Amalric sous les traits d'un entarteur anarcho-crasseux.
Pff, je n'ai franchement rien à ajouter.
Le plafond est très présent, Heinrich.
4 juin 2012
De rouille et d'os - Jacques Audiard - 2012
Je suis allée voir De rouille et d'os comme un zombie irait boire un verre de sang au cou d'une jeune vierge. Des raisons extérieures à mon agenda m'avaient contrainte à attendre deux semaines et c'était déjà trop.
Toute frétillante, je comptais fondre pour une belle histoire d'amour, une qui serait pas recouverte de miel et de glaçage mais plutôt de tripes entortillées (et encore frétillantes). Une histoire d'amour à la sauce Audiard, sliourp, un festin s'annonçait. Sauf que ces cons de journalistes à Cannes ont tout misé sur l'histoire d'amour avec deux acteurs top glamour, alors que c'est un peu plus compliqué que ça... Et j'étais pas au courant, alors j'ai un peu lâché mon verre d'hémoglobine sur le fauteuil du MK2 Quai de Loire.
C'est emmerdant d'être déçu dans un tel cas. Parce que le film est vraiment bon, tout est bien ficelé, la réalisation est belle et intelligente, les personnages bien travaillés et bien interprétés (sauf quand même parfois Mathias Schoenhaert, je sais pas si c'est à cause de son accent belge, mais ça passait pas toujours à mes oreilles).
C'est un peu plus compliqué que ça, parce que j'ai eu l'impression que De rouille et d'os tournait surtout autour du personnage d'Ali, autour duquel gravitent les autres personnages. Son histoire avec Stéphanie est centrale, oui, mais sa vie de paumé, son hobby castagneur, son gosse et sa manière d'envisager la vie forment toute la carcasse du film. Ali est interprété par Mathias Schoenhaert, vu précédemment dans Bullhead, et c'est effectivement un acteur à suivre. La comédienne principale, Mariard Cotillon, est quant à elle une jeune inconnue. Vu qu'elle a pas de jambes, je vois pas comment elle pourrait faire carrière...
De toute façon, si vous ne l'avez pas vu, allez-y et profitez-en pour (re)voir Un prophète, De battre mon coeur s'est arrêté, ou Sur mes lèvres pour les plus récents. Sinon vous avez surement déjà tout lu et tout entendu sur ce film, pour une étude intelligente et approfondie, c'est pas ici.
Toute frétillante, je comptais fondre pour une belle histoire d'amour, une qui serait pas recouverte de miel et de glaçage mais plutôt de tripes entortillées (et encore frétillantes). Une histoire d'amour à la sauce Audiard, sliourp, un festin s'annonçait. Sauf que ces cons de journalistes à Cannes ont tout misé sur l'histoire d'amour avec deux acteurs top glamour, alors que c'est un peu plus compliqué que ça... Et j'étais pas au courant, alors j'ai un peu lâché mon verre d'hémoglobine sur le fauteuil du MK2 Quai de Loire.
C'est emmerdant d'être déçu dans un tel cas. Parce que le film est vraiment bon, tout est bien ficelé, la réalisation est belle et intelligente, les personnages bien travaillés et bien interprétés (sauf quand même parfois Mathias Schoenhaert, je sais pas si c'est à cause de son accent belge, mais ça passait pas toujours à mes oreilles).
C'est un peu plus compliqué que ça, parce que j'ai eu l'impression que De rouille et d'os tournait surtout autour du personnage d'Ali, autour duquel gravitent les autres personnages. Son histoire avec Stéphanie est centrale, oui, mais sa vie de paumé, son hobby castagneur, son gosse et sa manière d'envisager la vie forment toute la carcasse du film. Ali est interprété par Mathias Schoenhaert, vu précédemment dans Bullhead, et c'est effectivement un acteur à suivre. La comédienne principale, Mariard Cotillon, est quant à elle une jeune inconnue. Vu qu'elle a pas de jambes, je vois pas comment elle pourrait faire carrière...
De toute façon, si vous ne l'avez pas vu, allez-y et profitez-en pour (re)voir Un prophète, De battre mon coeur s'est arrêté, ou Sur mes lèvres pour les plus récents. Sinon vous avez surement déjà tout lu et tout entendu sur ce film, pour une étude intelligente et approfondie, c'est pas ici.
1 mai 2012
Viva Riva! - Djo Munga - 2012
Bon. Comment dire.
A en croire la jaquette du DVD, "Kinshasa is calling" et en plus elle nous appelle pour voir le "Meilleur film africain de l'année des MTV Awards". Je suis franchement pas experte en cinéma africain, mais disons que l'absence d'une réelle industrie cinématographique dans l'ensemble de ces pays est directement responsable de la qualité des films produits. Alors c'est pas la peine de me citer District 9 ou Highjack stories qui sont des cas vraiment à part (car sud-africains) ou encore les quelques réalisateurs dont on entend parler une fois par an (Mahamat Saleh Haroun, Abderrahmane Sissako...). Faut le dire, généralement, un film tourné et produit en Afrique, ça donne encore de nos jours ça ou bien ça, enfin bref, vous m'avez comprise.
Du coup, oui, Viva Riva! peut concourir dans la catégorie du meilleur film africain de l'année. La photo est franchement pas dégueu, super colorée et certains pourront éventuellement y trouver une ressemblance avec La cité de Dieu, genre au niveau du crépi décrépit...
Et alors donc, de quoi s'agit-il ? D'une histoire d'amour sur fond de Kinshasa en proie à une pénurie d'essence, de mafieux angolais qui recherchent notre héros, Riva, jeune beau gosse avec une espèce de tête ronde à la Usher, pas mal de cran et beaucoup d'assurance (qu'il tire des liasses de billets qu'il a gagnées en rapportant de l'essence d'Angola, justement). Il tombe amoureux d'une belle métisse aux cheveux rouges, qui sort avec le loubard local. Va y avoir de l'action. Voilà le film est terminé.
Sérieux, l'intrigue est super fine et les personnages pas très creusés. On y retrouve comme souvent le bolosse de service, le meilleur ami de Riva, qui met sa chemise saumon et sa cravate pour aller voir les putes, y a aussi un méchant qui se prend pour Snoop Dogg. Ah si quand même, il faut dire que les scènes de cul sont plutôt créatives : elles sont peu nombreuses mais toujours réussies (c'est pas une blague).
Le film ne durait qu'1h38, mais on a presque réussi à s'ennuyer. Pourtant c'était pas à défaut de gags sur les fonctionnaires corrompus, la pénurie de taxis et les imbéciles en tout genre.
Allez, j'irai tout de même pas jusqu'au Tib en berne, je mets un Juste tib pour l'effort.
A en croire la jaquette du DVD, "Kinshasa is calling" et en plus elle nous appelle pour voir le "Meilleur film africain de l'année des MTV Awards". Je suis franchement pas experte en cinéma africain, mais disons que l'absence d'une réelle industrie cinématographique dans l'ensemble de ces pays est directement responsable de la qualité des films produits. Alors c'est pas la peine de me citer District 9 ou Highjack stories qui sont des cas vraiment à part (car sud-africains) ou encore les quelques réalisateurs dont on entend parler une fois par an (Mahamat Saleh Haroun, Abderrahmane Sissako...). Faut le dire, généralement, un film tourné et produit en Afrique, ça donne encore de nos jours ça ou bien ça, enfin bref, vous m'avez comprise.
Du coup, oui, Viva Riva! peut concourir dans la catégorie du meilleur film africain de l'année. La photo est franchement pas dégueu, super colorée et certains pourront éventuellement y trouver une ressemblance avec La cité de Dieu, genre au niveau du crépi décrépit...
Et alors donc, de quoi s'agit-il ? D'une histoire d'amour sur fond de Kinshasa en proie à une pénurie d'essence, de mafieux angolais qui recherchent notre héros, Riva, jeune beau gosse avec une espèce de tête ronde à la Usher, pas mal de cran et beaucoup d'assurance (qu'il tire des liasses de billets qu'il a gagnées en rapportant de l'essence d'Angola, justement). Il tombe amoureux d'une belle métisse aux cheveux rouges, qui sort avec le loubard local. Va y avoir de l'action. Voilà le film est terminé.
Sérieux, l'intrigue est super fine et les personnages pas très creusés. On y retrouve comme souvent le bolosse de service, le meilleur ami de Riva, qui met sa chemise saumon et sa cravate pour aller voir les putes, y a aussi un méchant qui se prend pour Snoop Dogg. Ah si quand même, il faut dire que les scènes de cul sont plutôt créatives : elles sont peu nombreuses mais toujours réussies (c'est pas une blague).
Le film ne durait qu'1h38, mais on a presque réussi à s'ennuyer. Pourtant c'était pas à défaut de gags sur les fonctionnaires corrompus, la pénurie de taxis et les imbéciles en tout genre.
Allez, j'irai tout de même pas jusqu'au Tib en berne, je mets un Juste tib pour l'effort.
29 avril 2012
2 days in New York - Julie Delpy - 2012
Two days in New York suit Two days in Paris, Marion a quitté Jack pour se recaser avec Mingus (Chris Rock, qui, même s'il a porté des chemises ringardes en soie pendant ses one man shows des années 80 ne doit surtout pas être confondu avec Chris Tucker, qui lui est Le ringard absolu). Et le pauvre mingus va prendre en pleine face la famille française de sa dulcinée, venue leur rendre visite.
Le papa (Albert Delpy) en franchouillard crado, anarchiste et lubrique, la sœur Rose (Alexia Landeau) en pédopsychiatre gaffeuse, tarée et donneuse de leçons, accompagnée de son insupportable/excellent copain ringard, bête et tellement désolé de n'être ni noir ni américain. L'arrivée de tout ce petit monde va créer l'effervescence.
Dans ce film, la comparaison avec Woody Allen est plutôt facile, mais en même temps assez évidente : le réalisateur/personnage principal est pris dans un tourbillon de pensées, de conversations, de scènes loufoques... à Paris, cette touche 'Delpy' était déjà présente mais perso, j'avais jamais fait le rapprochement, par contre dans un appartement new-yorkais, là ça saute aux yeux.
Ce qui m'a particulièrement plus, au-delà du fait que le film est en soi assez rafraichissant, drôle et bien rythmé (sauf la dernière 1/2 heure), c'est la manière dont cette famille de gros casse-couilles fait trembler la petite cellule du couple, jusque là soudée. Mingus est moralement exigent et Marion met quelques unes de ses valeurs en sourdine, le temps de la visite, histoire de contenter tout le monde. Du coup, ça clashe et l'histoire sort un peu du simple portrait d'une famille Groseille sympatoche.
Moi je dis youpi !
28 avril 2012
I wish - Hirokazu Kore-Eda - 2012
Autant annoncer de suite la couleur, ce film n'a à mon avis pas grand intérêt en termes stylistique ou scénaristique. Disons cependant qu'il est plus intéressant d'un point de vue sociétal. C'est un peu comme mater un documentaire sur le Japon contemporain, quoi. On y voit le quotidien d'un couple séparé, chacun ayant la charge d'un de leurs deux garçons. Enfin c'est plutôt le quotidien des gosses qu'on voit. Et il faut le dire, ils sont trop mignons et jouent vraiment bien, à la différence de certains...
Les deux frères, Goichi et Ryoonosuke, souffrent un peu de l'éloignement, mais chacun a choisi la parent avec lequel il voulait vivre. Ils se passent des coups de fil en sortant de la piscine municipale tout en bouffant des glaces. Goichi le bouboule vit pépèrement avec sa mère chez ses grands-parents tandis que Ryoonosuke vit chez son père, le beatnik rockeur pas capable de faire une lessive.
Outre l'histoire un peu cucu du Shinkansen qui réaliserait les rêves, I wish est surtout l'occasion pour nous spectateurs occidentaux de zyeuter un peu plus dans la société japonaise, la banale, celle où les mecs chelous déguisés en poupées, les yakuzas, la technologie et autres centrales radioactives n'ont pas trop de raison d'être visibles.
On y découvre la vie dans une petite province calme du pays, parmi des papis pâtissiers qui veulent se faire un peu de beurre pour l'arrivée du TGV. Tout tourne autour de la famille, visiblement un thème récurrent chez Kore-Eda, qui avait sorti Still walking en 2008. Ce joli film traitait lui aussi des liens de famille et de l'évolution de chacun de ses membres, de la tradition culinaire et des traditions culturelles japonaises en général.
En bref, c'est un petit film gentil. Si vous devez choisir, regardez plutôt Still walking.
Les deux frères, Goichi et Ryoonosuke, souffrent un peu de l'éloignement, mais chacun a choisi la parent avec lequel il voulait vivre. Ils se passent des coups de fil en sortant de la piscine municipale tout en bouffant des glaces. Goichi le bouboule vit pépèrement avec sa mère chez ses grands-parents tandis que Ryoonosuke vit chez son père, le beatnik rockeur pas capable de faire une lessive.
Outre l'histoire un peu cucu du Shinkansen qui réaliserait les rêves, I wish est surtout l'occasion pour nous spectateurs occidentaux de zyeuter un peu plus dans la société japonaise, la banale, celle où les mecs chelous déguisés en poupées, les yakuzas, la technologie et autres centrales radioactives n'ont pas trop de raison d'être visibles.
On y découvre la vie dans une petite province calme du pays, parmi des papis pâtissiers qui veulent se faire un peu de beurre pour l'arrivée du TGV. Tout tourne autour de la famille, visiblement un thème récurrent chez Kore-Eda, qui avait sorti Still walking en 2008. Ce joli film traitait lui aussi des liens de famille et de l'évolution de chacun de ses membres, de la tradition culinaire et des traditions culturelles japonaises en général.
En bref, c'est un petit film gentil. Si vous devez choisir, regardez plutôt Still walking.
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