Autant annoncer de suite la couleur, ce film n'a à mon avis pas grand intérêt en termes stylistique ou scénaristique. Disons cependant qu'il est plus intéressant d'un point de vue sociétal. C'est un peu comme mater un documentaire sur le Japon contemporain, quoi. On y voit le quotidien d'un couple séparé, chacun ayant la charge d'un de leurs deux garçons. Enfin c'est plutôt le quotidien des gosses qu'on voit. Et il faut le dire, ils sont trop mignons et jouent vraiment bien, à la différence de certains...
Les deux frères, Goichi et Ryoonosuke, souffrent un peu de l'éloignement, mais chacun a choisi la parent avec lequel il voulait vivre. Ils se passent des coups de fil en sortant de la piscine municipale tout en bouffant des glaces. Goichi le bouboule vit pépèrement avec sa mère chez ses grands-parents tandis que Ryoonosuke vit chez son père, le beatnik rockeur pas capable de faire une lessive.
Outre l'histoire un peu cucu du Shinkansen qui réaliserait les rêves, I wish est surtout l'occasion pour nous spectateurs occidentaux de zyeuter un peu plus dans la société japonaise, la banale, celle où les mecs chelous déguisés en poupées, les yakuzas, la technologie et autres centrales radioactives n'ont pas trop de raison d'être visibles.
On y découvre la vie dans une petite province calme du pays, parmi des papis pâtissiers qui veulent se faire un peu de beurre pour l'arrivée du TGV. Tout tourne autour de la famille, visiblement un thème récurrent chez Kore-Eda, qui avait sorti Still walking en 2008. Ce joli film traitait lui aussi des liens de famille et de l'évolution de chacun de ses membres, de la tradition culinaire et des traditions culturelles japonaises en général.
En bref, c'est un petit film gentil. Si vous devez choisir, regardez plutôt Still walking.
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