Les femmes du bus 678 s'inspire de l'histoire vraie du premier procès pour agression sexuelle intenté en Égypte. Donc de la première Égyptienne a avoir envoyé paître la pression sociale et préféré faire reconnaître publiquement le mal qui lui a été objectivement fait.
Si quelques journaux avaient déjà abordé le sujet du harcèlement sexuel constant dans le pays avant les révolutions arabes, de malheureux événements Place Tahrir (ayant touché des journalistes) auront aussi redonné un peu de jus au projecteur. D'après un rapport d'un observatoire égyptien (Centre égyptien pour les droits des femmes), ce phénomène qui gangrène le pays toucherait 83% des Égyptiennes et 98% de femmes étrangères. Donc, seules 17 Égyptiennes sur 100 et seules 2 touristes sur 100 ne se sont JAMAIS pris ni main au panier, ni tâtage de miches et encore moins de bite qui colle... Il faut avouer que c'est un état de fait révoltant.
Ce film a donc une réelle portée politique et sociétale. Une récente manifestation de femmes au début du mois de juin (qui s'est quand même soldée par des agressions sexuelles généralisées) montre bien que le pays commence à prendre conscience du problème et profite du changement de régime et d'un éventuel souffle de liberté pour le mettre sur la place publique. Et quoi qu'on en dise, ce film contribue lui aussi à faire avancer le schmilblick.
Au delà de son utilité humaine, sociale et politique, Les femmes du bus 678 est-il un bon film ? Personnellement (et ça n'engage surement pas le barbu assis à côté de moi qui était moins enthousiaste) il m'a pas mal émue. Il a même fait pleurer la dame assise dans ma rangée.
Il suit le parcours de trois protagonistes, trois femmes très différentes et issues de milieux sociaux relativement représentatifs de l’Égypte d'aujourd'hui : Fayza jeune mère de famille conservatrice et silencieuse, Seba quadra indépendante des milieux aisés et Nelly, petite zoulette amoureuse de classe moyenne +, sur le point de se marier. Toutes les trois sont confrontées à une agression sexuelle et n'arrivent simplement pas à reprendre une vie normale.
Leurs hommes jouent aussi des rôles ambigus, eux-mêmes pris en étau par la société, la famille, la réputation, le qu'en dira-t-on.
Certains plans sont vraiment beaux, même si ce n'est visiblement pas l'objectif du réalisateur, qui colle davantage au réel. Le réel est cependant bien filmé, c'est pas une critique. Disons que si vous cherchez un film esthétisant, passez votre chemin. Si les intrigues personnelles entre les femmes auraient pu être démêlées plus rapidement, j'ai tout de même trouvé ce film, dans sa globalité, bien rythmé et poignant. Vraiment.
Tib est une contrepitrerie. Tib-O-Rama est un cinéblog, écrit par une cinétibe peu avertie qui défend ou dégomme les films qu'elle croise. Souvent sans arguments, d'ailleurs...
20 juin 2012
6 juin 2012
Prometheus - Ridley Scott - 2012
Pffff putain mais c'était nuuuuul !
Châtelet-les, séance de 22h, la salle est bondée, les moindres places vacantes sont gardées, on se retrouve en périphérie, mais quand même pas si mal. La salle est en effervescence, ça court pour pas se retrouver au premier rang (et vomir à cause de la 3D), ça fait des roulements entre potes pour aller toper du pot-corn et faire pipi, bref, on sent quand-même comme une certaine attente.
Pourquoi ?
Parce que Prometheus est le dernier film de Ridley Scott, papa d'Alien et d'autres grosses productions hollywoodiennes. Prometheus est aussi le premier film de la saga du huitième passager, c'est un peu comme ça que c'est vendu, attention, vous allez découvrir les origines de la bête. Moué.
Au final, on découvre surtout que papi Scott a plus beaucoup d'idées et qu'il a voulu refaire la même confiture, mais qu'il a changé de pot.
Le scénario est tout plat, les décors sont en carton, Charlize Therone joue les femmes froides limite ciborg avec son vieux costard rigido-galactique tellement cliché. Elle s'oppose tellement bien à la gentille héroïne (Noomy Rapace) pleine d'humanité et d'amour que c'en est presque caricatural. Attention toutefois, je me suis pas ennuyée. C'est juste que le film ne sert absolument à rien.
Maintenant je distribue les bons points de la séance : même si le geek gras à côté de moi à mis 30 minutes à avaler son pop corn, je dois avouer que UGC m'a réconciliée avec la 3D. Leur système est tellement mieux que chez MK2, les lunettes sont moins lourdes et restituent tellement mieux les couleurs. Du coup, dans l'espace, la 3D ça marche plutôt bien.
Et deuxième chose, la présence d'Idriss Elba en commandant décontracté du gland. Si vous ne le connaissez pas (pauv' tâche va), retrouvez-le vite dans les séries The Wire et Luther qui sont juste excellentes.
Châtelet-les, séance de 22h, la salle est bondée, les moindres places vacantes sont gardées, on se retrouve en périphérie, mais quand même pas si mal. La salle est en effervescence, ça court pour pas se retrouver au premier rang (et vomir à cause de la 3D), ça fait des roulements entre potes pour aller toper du pot-corn et faire pipi, bref, on sent quand-même comme une certaine attente.
Pourquoi ?
Parce que Prometheus est le dernier film de Ridley Scott, papa d'Alien et d'autres grosses productions hollywoodiennes. Prometheus est aussi le premier film de la saga du huitième passager, c'est un peu comme ça que c'est vendu, attention, vous allez découvrir les origines de la bête. Moué.
Au final, on découvre surtout que papi Scott a plus beaucoup d'idées et qu'il a voulu refaire la même confiture, mais qu'il a changé de pot.
Le scénario est tout plat, les décors sont en carton, Charlize Therone joue les femmes froides limite ciborg avec son vieux costard rigido-galactique tellement cliché. Elle s'oppose tellement bien à la gentille héroïne (Noomy Rapace) pleine d'humanité et d'amour que c'en est presque caricatural. Attention toutefois, je me suis pas ennuyée. C'est juste que le film ne sert absolument à rien.
Maintenant je distribue les bons points de la séance : même si le geek gras à côté de moi à mis 30 minutes à avaler son pop corn, je dois avouer que UGC m'a réconciliée avec la 3D. Leur système est tellement mieux que chez MK2, les lunettes sont moins lourdes et restituent tellement mieux les couleurs. Du coup, dans l'espace, la 3D ça marche plutôt bien.
Et deuxième chose, la présence d'Idriss Elba en commandant décontracté du gland. Si vous ne le connaissez pas (pauv' tâche va), retrouvez-le vite dans les séries The Wire et Luther qui sont juste excellentes.
5 juin 2012
Cosmopolis - David Cronenberg - 2012
Attention, daube, je répète, attention daube.
Mais que s'est-il passé ? Après A Dangerous Méthod qui était déjà bof bof, David Cronenberg a encore fait table rase du passé. Intersidéral.
Sur le papier pourtant ça sentait bon. Il s'agissait de nous faire embarquer toute une journée dans la limo d'un golden boy propre sur lui, incarné par Robert Pattinson, le chouchou des fans de Toilettes, nan pardon, de Twilight. Comme Eric Packer, son personnage, tient absolument à se faire couper sa banane laquée de trader, malgré son garde du corps ronchon a la bouche de canard, tous viennent à lui (marchande d'art cochonne, associés, médecin, mentor) le temps de la traversée de New York. Les seuls moments où Packer sort de son monde, c'est pour bouffer avec sa petite promise bien élevée qui lui refuse toute relation sexuelle, mais Packer a le sclip qui déborde, et ça commence à le démanger. En l'espace d'une journée New York sombre dans le chaos à cause d'une crise financière (quelle idée !) et le personnage principal sombre en même temps. Ouais...
Et sinon à part se branler sur des concepts philosophico-économiques, le film ne dit pas grand chose. Enfin en tout cas, pas à moi. A tel point que j'ai piqué du nez sur les 20 dernières minutes, le climax branletto-intellectuel du film... 1h40 de dialogues récités comme à l'école avec option visage en cire (sauf pour la belle Juju Binoche), bah ça vous flingue un petit être fatigué par sa journée de dur labeur.
A noter la participation de Matthieu Amalric sous les traits d'un entarteur anarcho-crasseux.
Pff, je n'ai franchement rien à ajouter.
Le plafond est très présent, Heinrich.
Mais que s'est-il passé ? Après A Dangerous Méthod qui était déjà bof bof, David Cronenberg a encore fait table rase du passé. Intersidéral.
Sur le papier pourtant ça sentait bon. Il s'agissait de nous faire embarquer toute une journée dans la limo d'un golden boy propre sur lui, incarné par Robert Pattinson, le chouchou des fans de Toilettes, nan pardon, de Twilight. Comme Eric Packer, son personnage, tient absolument à se faire couper sa banane laquée de trader, malgré son garde du corps ronchon a la bouche de canard, tous viennent à lui (marchande d'art cochonne, associés, médecin, mentor) le temps de la traversée de New York. Les seuls moments où Packer sort de son monde, c'est pour bouffer avec sa petite promise bien élevée qui lui refuse toute relation sexuelle, mais Packer a le sclip qui déborde, et ça commence à le démanger. En l'espace d'une journée New York sombre dans le chaos à cause d'une crise financière (quelle idée !) et le personnage principal sombre en même temps. Ouais...
Et sinon à part se branler sur des concepts philosophico-économiques, le film ne dit pas grand chose. Enfin en tout cas, pas à moi. A tel point que j'ai piqué du nez sur les 20 dernières minutes, le climax branletto-intellectuel du film... 1h40 de dialogues récités comme à l'école avec option visage en cire (sauf pour la belle Juju Binoche), bah ça vous flingue un petit être fatigué par sa journée de dur labeur.
A noter la participation de Matthieu Amalric sous les traits d'un entarteur anarcho-crasseux.
Pff, je n'ai franchement rien à ajouter.
Le plafond est très présent, Heinrich.
4 juin 2012
De rouille et d'os - Jacques Audiard - 2012
Je suis allée voir De rouille et d'os comme un zombie irait boire un verre de sang au cou d'une jeune vierge. Des raisons extérieures à mon agenda m'avaient contrainte à attendre deux semaines et c'était déjà trop.
Toute frétillante, je comptais fondre pour une belle histoire d'amour, une qui serait pas recouverte de miel et de glaçage mais plutôt de tripes entortillées (et encore frétillantes). Une histoire d'amour à la sauce Audiard, sliourp, un festin s'annonçait. Sauf que ces cons de journalistes à Cannes ont tout misé sur l'histoire d'amour avec deux acteurs top glamour, alors que c'est un peu plus compliqué que ça... Et j'étais pas au courant, alors j'ai un peu lâché mon verre d'hémoglobine sur le fauteuil du MK2 Quai de Loire.
C'est emmerdant d'être déçu dans un tel cas. Parce que le film est vraiment bon, tout est bien ficelé, la réalisation est belle et intelligente, les personnages bien travaillés et bien interprétés (sauf quand même parfois Mathias Schoenhaert, je sais pas si c'est à cause de son accent belge, mais ça passait pas toujours à mes oreilles).
C'est un peu plus compliqué que ça, parce que j'ai eu l'impression que De rouille et d'os tournait surtout autour du personnage d'Ali, autour duquel gravitent les autres personnages. Son histoire avec Stéphanie est centrale, oui, mais sa vie de paumé, son hobby castagneur, son gosse et sa manière d'envisager la vie forment toute la carcasse du film. Ali est interprété par Mathias Schoenhaert, vu précédemment dans Bullhead, et c'est effectivement un acteur à suivre. La comédienne principale, Mariard Cotillon, est quant à elle une jeune inconnue. Vu qu'elle a pas de jambes, je vois pas comment elle pourrait faire carrière...
De toute façon, si vous ne l'avez pas vu, allez-y et profitez-en pour (re)voir Un prophète, De battre mon coeur s'est arrêté, ou Sur mes lèvres pour les plus récents. Sinon vous avez surement déjà tout lu et tout entendu sur ce film, pour une étude intelligente et approfondie, c'est pas ici.
Toute frétillante, je comptais fondre pour une belle histoire d'amour, une qui serait pas recouverte de miel et de glaçage mais plutôt de tripes entortillées (et encore frétillantes). Une histoire d'amour à la sauce Audiard, sliourp, un festin s'annonçait. Sauf que ces cons de journalistes à Cannes ont tout misé sur l'histoire d'amour avec deux acteurs top glamour, alors que c'est un peu plus compliqué que ça... Et j'étais pas au courant, alors j'ai un peu lâché mon verre d'hémoglobine sur le fauteuil du MK2 Quai de Loire.
C'est emmerdant d'être déçu dans un tel cas. Parce que le film est vraiment bon, tout est bien ficelé, la réalisation est belle et intelligente, les personnages bien travaillés et bien interprétés (sauf quand même parfois Mathias Schoenhaert, je sais pas si c'est à cause de son accent belge, mais ça passait pas toujours à mes oreilles).
C'est un peu plus compliqué que ça, parce que j'ai eu l'impression que De rouille et d'os tournait surtout autour du personnage d'Ali, autour duquel gravitent les autres personnages. Son histoire avec Stéphanie est centrale, oui, mais sa vie de paumé, son hobby castagneur, son gosse et sa manière d'envisager la vie forment toute la carcasse du film. Ali est interprété par Mathias Schoenhaert, vu précédemment dans Bullhead, et c'est effectivement un acteur à suivre. La comédienne principale, Mariard Cotillon, est quant à elle une jeune inconnue. Vu qu'elle a pas de jambes, je vois pas comment elle pourrait faire carrière...
De toute façon, si vous ne l'avez pas vu, allez-y et profitez-en pour (re)voir Un prophète, De battre mon coeur s'est arrêté, ou Sur mes lèvres pour les plus récents. Sinon vous avez surement déjà tout lu et tout entendu sur ce film, pour une étude intelligente et approfondie, c'est pas ici.
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