Moi, voir un film sur un mec qui s'auto-mutile ? Alors ça, zamais ! Déjà que j'ai gravement souffert pour les ongles de Nathalie Portman dans Black Swan, que j'ai refusé d'aller voir Burried par peur de la suffocation, là c'était juste pas possible.
Bon bah finalement j'ai accepté, parce que c'était la pénurie de films cette semaine là et parce qu'au final, l'histoire de ce mec, Aron Ralston, m'avait toujours fascinée au plus haut point.
Le postulat de départ est simple : on a un mec, seul, entre deux parois rocheuses, pendant plusieurs jours (127 heures, faites le compte vous-même, j'ai fais un bac L). Comment faire un film là-dessus ? Ou plutôt comment réussir un film là-dessus ?
Ça faisait bien longtemps qu'un film aussi simple, frais et vrai ne m'avait autant enthousiasmée, à tel point que je pourrais presque retourner le voir quelques jours après l'avoir digéré. Ce qui fait de ce film un si bon film tient je pense d'une part à la prouesse technique de tenir le spectateur éveillé sur un scénario si "mince" et d'autre part (mais qui au final nourrit la première) à la performance ou disons plutôt à l'apparente facilité et fraicheur de James Franco.
Pas une goutte de pathos (sauf peut-être l'espèce de vision gnan-gnan blonde de la fin... dans laquelle on se laisse prendre volontiers, vu l'heure et demie que l'on vient de passer), une pointe d'humour, une BO au poil, un rythme parfaitement maîtrisé et des trésors d'idées pour faire passer la pilule d'un mec au fond du gouffre. Le film surprend déjà sur ce postulat, tout le monde s'attend à 1h30 de boucherie et de douleur et au final on ne comptera que 5 minutes d'automutilation. Au lieu de ça on se retrouve face à l'introspection d'un mec qui à "le mental". Chose évidente quand on y pense, toujours est-il qu'il faut savoir le faire et le duo de scénaristes Boyle-Beaufoy réussit dans la simplicité la plus évidente en prenant un parti simple : se dire que quand tu fais une connerie, tu reviens en arrière et penses à tes conneries. Ajoutez à cela des oppositions foule/désert, nature belle/cruelle, individualisme/solidarité... vous obtenez le plus surprenant des feel-good movie (genre généralement prévisible et cul-cul au possible).
Et James Franco, JAMES FRANCO !!! Les oscars ne se sont vraiment pas trompés en le faisant figurer dans la liste des nominés de 2011. Voilà pour 127 heures.
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