27 juillet 2010

Mine vaganti (Le premier qui l'a dit) - Ferzan Ozpetek - 2010

Alors c'est l'histoire d'un très joli acteur - Riccardo Scamarcio, sliourp - qui veut annoncer à sa famille qu'il est homo, mais papaBarilla (qui fabrique des pâtes) ne l'entend pas de cette orecchiette et préfère faire une crise cardiaque pour esquiver le sujet. A l'hosto, puisqu'il n'a rien à saucer, il en profite pour retrouver sa grasse maîtresse aux yeux de cocker. Toute la famille est tourneboulée, le grand-frère aussi est homo, deux enfants sur trois, ça fait cher le grattage. Y aussi une fille qui raye des voitures mais ça le réalisateur n'a pas pensé à nous expliquer pourquoi, des amis homos de Ricky-Riccardo qui déboulent et des bonniches molles comme une trique gay face à une allocution de Roselyne Bachelot. Quant à lamamietropimpertinenteetquidevinetoujourstoutcequisetrame (aussi diabétique), elle se suicide en bouffant des gâteaux devant son miroir, ce qui selon moi est un superbe concept cinématographique. Bref, quand on ressort, on se dit que la comédie italienne a quand même plus de talent pour raconter des trucs nuls que son homologue française.

Bon je vais refaire le synopsis car ma collègue raconte très mal les histoires, même les plus simples apparemment (je ne lui confirai pas le papier sur Inception je vous rassure).


Donc Mine Vaganti raconte l’histoire de Tommaso (Riccardo Samarcio) qui compte faire son coming out en plein diner de famille. Malheureusement pour lui son frère lui coupe l’herbe sous le pied et annonce lui aussi qu’il est homo. L’injustice réparée on va parler d’autre chose.


Il y a quelques semaines j’ai découvert Out for justice avec Steven Seagal, un "vigilante movie" pas si con qu’il n’y parait et plutôt… Aïe on me tire les oreilles. Bon alors Mine vaganti c’est pas drôle, comme une comédie française mais avec moins de ringardise. L’avantage des comédies françaises c’est qu’au moins on peut rire de la nullité du film (genre le Baltringue de Lagaf pour ceux qui ont vu la bande annonce, pour le film je ne sais pas… seulement 50 personnes l’on vu sur Paris).


A l’inverse de ma camarade, je me réjouis moins devant le suicide à la pâtisserie, car la vieille on la connait pas, elle n’a pas d’intrigue et elle est aussi importante qu’un store vénitien. De plus, balancé comme un os à ronger, cette scène devient plus un poncif lourdingue et faussement larmoyant, vu et revu, qu’un réel concept cinématographique (Mais je te merde toi à me casser mes trips ! Va donc revoir La Grande bouffe !). Bref un film écrit et réalisé par des tibliothécaires qui s’ignorent.

Dog Pound - Kim Chapiron - 2010

Même si Dog Pound est l'œuvre d'un petit chinois (sur un refuge de la S.P.A), il n'y a pas de karaté dedans, au grand dan des spectateurs en kimono. Brigitte Bardot y fait une apparition sous les traits d'un sergent instructeur à chapeau, à la fois ami, père fouettard et oreille compréhensive. On y retrouve une bande de joyeux drilles qui s'amusent à se brûler les doigts à la cantoche avec du chili con carne, à s'échanger leurs pompes malgré une pesante menace de mycoses en milieu carcéral et à baver sur la seule prof bof qui a accepté le poste (en échange d'une sombre promesse d'être adulée par des ados en manque de sexe et de repères féminins).

Emprisonnés parce qu'après tout sinon y aurait pas de film, les petits minets vivent leur vie, se font des amis, des bleus, des cocards, jouent à la balle au prisonnier parce que l'esprit d'équipe ça vous soude une communauté, bref, ils passent le temps.

Ah oui et à un moment, y a un obèse qui fait caca.

Dog pound c’est aussi le rêve de tous les p’tits mecs qui rêvent de faire de la prison pour devenir des hommes (et oui mes frères! Aujourd'hui l'armée c'est pour les trompettes) et s’en vanter comme nos pères et nos grands-pères nous parlaient des guerres d'Indochine, d'Algérie... Tout y est, les branlettes collectives, le bizutage, le racket, la sodomie et même la mort d’un camarade de chambrée (désolé pour le spoil). Après ça nos jeunes hommes peuvent s’en aller à la rap academy mais pour cela il va leur falloir quitter la prison sans se faire casser un pied.