1 mai 2012

Viva Riva! - Djo Munga - 2012

Bon. Comment dire.
A en croire la jaquette du DVD, "Kinshasa is calling" et en plus elle nous appelle pour voir le "Meilleur film africain de l'année des MTV Awards". Je suis franchement pas experte en cinéma africain, mais disons que l'absence d'une réelle industrie cinématographique dans l'ensemble de ces pays est directement responsable de la qualité des films produits. Alors c'est pas la peine de me citer District 9 ou Highjack stories qui sont des cas vraiment à part (car sud-africains) ou encore les quelques réalisateurs dont on entend parler une fois par an (Mahamat Saleh Haroun, Abderrahmane Sissako...). Faut le dire, généralement, un film tourné et produit en Afrique, ça donne encore de nos jours ça ou bien ça, enfin bref, vous m'avez comprise.
Du coup, oui, Viva Riva! peut concourir dans la catégorie du meilleur film africain de l'année. La photo est franchement pas dégueu, super colorée et certains pourront éventuellement y trouver une ressemblance avec La cité de Dieu, genre au niveau du crépi décrépit...
Et alors donc, de quoi s'agit-il ? D'une histoire d'amour sur fond de Kinshasa en proie à une pénurie d'essence, de mafieux angolais qui recherchent notre héros, Riva, jeune beau gosse avec une espèce de tête ronde à la Usher, pas mal de cran et beaucoup d'assurance (qu'il tire des liasses de billets qu'il a gagnées en rapportant de l'essence d'Angola, justement). Il tombe amoureux d'une belle métisse aux cheveux rouges, qui sort avec le loubard local. Va y avoir de l'action. Voilà le film est terminé.
Sérieux, l'intrigue est super fine et les personnages pas très creusés. On y retrouve comme souvent le bolosse de service, le meilleur ami de Riva, qui met sa chemise saumon et sa cravate pour aller voir les putes, y a aussi un méchant qui se prend pour Snoop Dogg. Ah si quand même, il faut dire que les scènes de cul sont plutôt créatives : elles sont peu nombreuses mais toujours réussies (c'est pas une blague).
Le film ne durait qu'1h38, mais on a presque réussi à s'ennuyer. Pourtant c'était pas à défaut de gags sur les fonctionnaires corrompus, la pénurie de taxis et les imbéciles en tout genre.

Allez, j'irai tout de même pas jusqu'au Tib en berne, je mets un Juste tib pour l'effort.